François-Théodore de Nesmond (1598-1664), seigneur de Saint-Disan, Combron etc., est le fils d’André de Nesmond, seigneur de Saint-Disan, premier président au parlement de Bordeaux en 1612, et d’Olive d’Aste. Il est aussi le petit-fils de François de Nesmond, proche du duc d’Épernon qui en fait le lieutenant général d’Angoulême puis le second président au parlement de Bordeaux. François-Théodore de Nesmond exerce d’abord la charge de conseiller au parlement de Bordeaux, puis accède à celle de maître des requêtes, par lettres du 15 novembre 1624. En 1628, il exerce les fonctions d’intendant des armées de Guyenne, Languedoc, Dauphiné et Lyonnais placées sous les ordres d’Henri de Bourbon, prince de Condé¹.

Il rédige, à la date du 23 janvier 1628, le procès-verbal des déclarations de Savignac, dit « Vissouse », envoyé par les Rochelais assiégés solliciter de l’aide en Languedoc, et arrêté à Castelnau-de-Lévis². C’est lui, qui, en février, apporte à la cour les dépêches rédigées à ce sujet par le prince de Condé³.

En 1631, il entre définitivement au service du prince de Condé en qualité du surintendant de sa Maison et chef de son conseil. Vers la même époque, il intègre la Compagnie du Saint-Sacrement, tandis que son épouse, née Anne de Lamoignon, devient l’une des figures des dames de la Charité.

Le 22 juin 1632, quatre jours avant la signature, par le duc de Lorraine et le roi de France, du traité de Liverdun, il se voit délivrer par Louis XIII un « pouvoir… d’intendant de la police, justice et finances au parlement de Saint-Mihel [sic] en Lorraine »⁴. Il est à nouveau intendant de justice, police et finances dans l’armée du prince de Condé engagée en Franche-Comté en 1636.

Il devient président à mortier au parlement de Paris le 20 décembre de la même année, en remplacement de son beau-père Chrétien de Lamoignon, seigneur de Basville.

Le 5 mars 1640, Richelieu, dans un courrier qu’il lui adresse, le qualifie en outre de « conseiller du Roi en ses Conseils »⁵.

Le prince et la princesse de Condé, malgré leur éloignement, le choisissent tous deux pour exécuteur testamentaire. Il a épousé Anne de Lamoignon en 1604 et décède le 29 novembre 1664.

Voir aussi Katia Béguin, Les princes de Condé : rebelles, courtisans et mécènes dans la France du Grand Siècle, Seyssel, Champ Vallon, 1999, p. 431 ;

Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 1, p. 167 ; t. 2, p. 808.

Textes 589, 615, 

1. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. II, p. 216. [↩]
2. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, ouvrage cité,t. II, p. 37. [↩]
3. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, ouvrage cité, t. VII, p. 965. [↩]
4. Le document a été publié par J.-A. Schmit, Sept actes inédits relatifs à la première occupation de la Lorraine, 1632-1633, Nancy, Wiener, 1873, p. 243-245, extrait des Mémoires de la Société d’archéologie lorraine. [↩]
5. Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, ouvrage cité, t. VII, p. 1045. [↩]

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