Henri d’Estampes (1603-1678), chevalier de Valençay, est le fils puîné de Jacques d’Estampes, premier marquis de Valençay, et de Louise de Blondel de Joigny, dame de Bellebrune. Il est aussi le neveu d’Achille d’Estampes, commandeur de Valençay. Malgré son très jeune âge, il est fait chevalier de l’ordre de Malte dès 1608. Il rejoint l’île en 1618 et se voit confier le commandement d’une galère. Il semble être général en chef de l’armée navale française en 1632. 

Lui, ou son frère Dominique, participe peut-être, en 1636, en qualité de capitaine-lieutenant de la compagnie de gendarmes du duc d’Enghien, à la bataille de Saint-Jean-de-Losne¹

Il se distingue encore (aux côtés de son oncle ?), lors de combats contre les Turcs pour le contrôle de l’île de Sainte-Maure (aujourd’hui l’île de Leucade), en mer Ionienne. En 1652, le grand maître de l’ordre de Malte, Paul de Lascaris-Castelard, l’envoie à Rome, en qualité d’ambassadeur de l’ordre, puis à Venise. Le chevalier de Valençay est par la suite grand prieur de Champagne, puis grand prieur de France en 1670. Il décède à Malte en avril 1678.

Voir Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, tome troisième, Paris, chez Denys Mariette, 1725, p. 895-896.

Texte 590,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le récit de la bataille de Saint-Jean-de-Losne, rédigé par le prince de Condé le 6 novembre 1636, conservé au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance politique Allemagne, volume 14, fol. 198-203, publié en ligne, texte 590. [↩]