Antoine de Bretagne (ou Antoine Bretagne), baron de Loisy, est le fils de Claude Bretagne, conseiller au parlement de Dijon, et de Denise Barjot. D’abord conseiller clerc au parlement de Dijon, il est reçu conseiller laïc, comme son père, en mars 1587¹. Il détient également la charge de conseiller du Roi en ses Conseils².

Il acquiert, vers 1608, la baronnie de Loisy, dont il fait reconstruire le château en 1633.

Membre de la commission en charge de l’instruction du procès du maréchal de Marillac, il en est l’un des deux conseillers-rapporteurs. Comme le président Bouchu, il est récusé par Louis de Marillac, le 26 septembre 1631³.

Malgré les pressions exercées par Marie de Médicis et par son fils cadet, le duc d’Orléans, au début de l’année 1632, il est probable qu’il se montre alors favorable à la condamnation à mort du prévenu⁴

En récompense des services rendus à Richelieu, il obtient, par brevet du Roi en date du 12 août 1632, la charge de second président au parlement de Metz⁵. La charge de premier président est dévolue à Cardin Le Bret, mais dans la pratique, c’est bien Antoine de Bretagne qui prend la tête de la nouvelle assemblée en janvier 1633. En 1635, il ordonne un dénombrement de la population messine, qui recense 19 489 habitants.

Antoine de Bretagne succède à Pierre Le Goux de La Berchère, suspendu de ses fonctions et exilé à Saumur, comme premier président au parlement de Dijon. Les lettres patentes portant sa nomination sont datées du 31 juillet 1637 et sont enregistrées le 12 août suivant⁶.

Il a épousé, en 1593, Anne de Massol. Il décède à la fin de l’année 1638 ou au début de l’année 1639.

Voir François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, troisième édition, tome quatrième, Paris, chez Schlesinger frères, 1864, col. 59.

Texte 593, 

1. Le 26 mars 1587 selon François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, troisième édition, tome quatrième, Paris, chez Schlesinger frères, 1864, col. 59 ; le 31 mars 1587 selon Emmanuel Michel, Biographie du parlement de Metz, Metz, chez Nouviau, 1853, p. 57 [↩]
2. Selon la titulature figurant au bas de son portrait, conservé au palais de justice de Metz, voir la notice de l’oeuvre publiée par le ministère de la Culture, consultée le 22/02/2023. [↩]
3. Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 1, p. 959. [↩]
4. Voir la lettre de Claude de Bullion à Richelieu, Rueil, 25 mars 1632, conservée au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f^° 69-71. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 130-131, publiée en ligne, texte 593. [↩]
5. Le document est conservé au Ministère des Affaires Étrangères, coll. Mémoires et Documents France, vol. 802, f° 357 ; voir aussi Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, ouvrage cité, t. 1, p. 914. [↩]
6. Les lettres patentes du Roi du 31 juillet 1637 et l’acte d’enregistrement du 12 août 1637 sont conservés à la Bibliothèque Nationales de France, coll. Dupuy, vol. 498, f° 147 et 148. [↩]

---

---