Maximilien I^er de Wittelsbach (1573-1651), duc de Bavière, est le fils du duc Guillaume V de Wittelsbach, auquel il succède en 1597, et de Renée de Lorraine, soeur du duc Charles III. Éduqué à Ingolstadt où il se lie avec Ferdinand de Styrie, futur empereur Ferdinand II, Maximilien de Bavière est fortement marqué par l’enseignement qu’il reçoit des jésuites. Il se consacre d’abord à la modernisation de ses États, qu’il dote d’une armée digne de ce nom, confiée au comte de Tilly.  Dès 1609, le duc de Bavière oppose une Ligue catholique (à laquelle participent les électeurs ecclésiastiques de Trèves, Mayence et Cologne), dont il prend la tête, à l’Union évangélique créée par les princes protestants de l’Empire.

Malgré le soutien que le duc de Bavière apporte à Ferdinand II, le souverain Wittelsbach met tout en œuvre pour préserver son autonomie et celle de la Ligue catholique. Au mois d’octobre 1619, en vertu du traité de Munich, Maximilien Ier fournit une puissante armée, commandée par le comte de Tilly, à l’Empereur. Les troupes des coalisés catholiques remportent peu après la bataille de la Montagne Blanche. En 1623, le duc de Bavière, en remerciement des services rendus et des frais engagés dans le conflit qui fait rage, obtient la dignité électorale dont vient d’être déchu le Palatin Frédéric V.  En 1630, se sentant menacé par Wallenstein, Maximilien obtient le renvoi du trop puissant général. Mais la défaite de Tilly au passage de la Lech en 1632 détermine le retour sur le devant de la scène du duc de Friedland et le retrait progressif du duc de Bavière des rangs impériaux. Maximilien, ainsi que son parent, l’archevêque de Cologne, tente alors de se rapprocher de la France. Mais l’influence du duc de Lorraine, auquel il est également apparenté, et la décisive bataille de Nördlingen déterminent sans doute son retour aux côtés de Ferdinand II. En 1647, le duc de Bavière, dont les États ont été dévastés par les Suédois et les Français, conclut une trêve avec ces derniers à Ulm, puis les traités de Westphalie lui confirment la dignité électorale, ainsi que la possession du Haut-Palatinat. Maximilien I^er de Bavière a épousé, en 1595, sa cousine, Élisabeth de Lorraine (1574-1635), fille du duc Charles III et de Claude de France, dont il n’a pas d’héritier, puis, le 15 juillet 1635, la fille de l’empereur Ferdinand II, Marie-Anne de Habsbourg.

Textes 105, 196, 619, 622, 730, 772, 815, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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