Robert Miron (1559-1641), seigneur du Tremblay, est le fils de Gabriel Miron et de Madeleine Batonneau. Conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé, conseiller au Parlement entre 1595 et 1600, il est promu intendant d’Auvergne en 1599. Prévôt des marchands de Paris en 1614, il représente, la même année, le tiers état lors de la réunion des États généraux. Ambassadeur ordinaire en Suisse en 1617, et pendant dix ans, Robert Miron est, avec Michel Particelli d’Hémery, commis à l’installation des élus en Languedoc à la fin de l’année 1631. 

Le duc de Montmorency le fait arrêter au printemps 1632. Il exerce ensuite les fonctions d’intendant en Languedoc, en compagnie d’Antoine Le Camus. Le duc d’Halluin écrit à leur propos, dans le courant de l’été 1635 : « le président Miron, conseiller ordinaire du Conseil, est intendant dès l’année 1632 et porteur d’une commission originale renouvelée en mars 1633, et où Monsieur Le Camus a été ajouté pour travailler conjointement, que néanmoins l’appointement extraordinaire sur les garnisons affecté aux intendants, qui se trouvent deux en pouvoir égal par ordre du Roi, et dont le dit sieur Miron est l’ancien, a été pris entièrement par le dit sieur Le Camus seul ès dits deux années par la souplesse sus dite, et cela n’étant pas seulement préjudiciable mais injurieux au dit sieur Miron et à tous Messieurs du Conseil qui se trouveraient en parole chargé avec des jeunes maîtres des requêtes et lequel sieur Miron qui a l’honneur d’être connu de Son Éminence et qui est des plus anciens et passé par toutes les charges servant au gré de tous dans la province qui s’est scandalisée… »¹. En 1636, Robert Miron collabore, avec Jean d’Arnoul, à la rédaction d’une importante enquête concernant le Languedoc. Robert Miron a épousé Marguerite Brèthe de Boinvilliers, dont il a quatre fils : Jacques Miron (1601-1684), conseiller en la cour des Aides, président des Requêtes du Palais, qui épouse Anne Charpentier, fille du président Michel Charpentier, en 1634, en présence de Richelieu² ; Robert Miron, seigneur du Tremblay, maître des comptes, qui épouse Adrienne de La Ferté avant d’être assassiné sur les marches de l’Hôtel de Ville au cours des troubles de 1652 ; Louis Miron, prieur de Goussainville ; François Miron, seigneur de Bry-sur-Marne, conseiller au parlement de Paris, président aux Enquêtes, qui épouse Marie Renouard.

Voir Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France…, Paris, au Bureau du nobiliaire universel de France, 1814-1843, 21 volumes, tome troisième, p. 332 ;

Madeleine Haehl, Les Affaires étrangères au temps de Richelieu : le secrétariat d’État, les agents diplomatiques (1624-1642), Bruxelles, Bern, Berlin…, P.I.E. Peter Lang, 2006, p. 234.

Claire Chatelain, La famille Miron : parentés, politique et promotion sociale (XVI^e-XVII^e siècles), thèse de doctorat, sous la direction de Robert Descimon, soutenue à Paris, à l’École Pratique des Hautes Études en Sciences Sociales, en 2001, 2 volumes.

Textes 112, 187, 321, 345, 372, 543, 545, 806, 884, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1629, fol. 171-172 [↩]
2. Martine Bennini, Les conseillers à la cour des aides – 1606-1697 – étude sociale, Paris, Honoré Champion, 2010, p. 334. [↩]