François Sublet de Noyers à Richelieu, Saint-Avold, 1^er avril 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f^° 91. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 141-142.

Monseigneur,

Revenant de Moyenvic pour, avec Monseigneur de Feuquières et de Mortières, préparer l’ouvrage des fortifications de cette place, et aussitôt que le fonds sera venu, y faire travailler en toute diligence suivant vos commandements, Monseigneur, j’ai trouvé que M. de La Force avait fait la dépêche qu’il vous envoie, sur les nécessités de l’armée, qu’il estime impossible de faire vivre davantage en ces quartiers. Vous en porterez le jugement que votre grande prudence estimera conforme au service du Roi, et en ce qui dépendra de mon pouvoir, sera exécuté si ponctuellement, que nous y mourrons plutôt que de manquer d’un point.

Pour Moyenvic, je suis obligé de vous dire, Monseigneur, qu’il en faut diligenter le travail tandis que la saison le permet, et l’ennemi aussi. Nous n’y manquerons, dès que Monseigneur le surintendant [des finances, le maréchal d’Effiat] aura fait donner le fonds, comm’aussi pour l’achat des blés et magasins de Marsal, Metz et de ladite place, comme il vous a plu le commander, Monseigneur, à votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur, 

de Noyers

Du camp [de] Saint-Avold, ce premier avril 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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