Louis d’Arpajon (1590-1679), marquis de Séverac, comte de Rhodez, vicomte de Montal, baron de Salvagnac, de Montclar etc., vicomte puis duc d’Arpajon, est le fils de Jean IV, baron d’Arpajon, qui teste le 19 mai 1634, et de Jacquette de Castelnau-Clermont-Lodève († 1658). Originaire du Rouergue, il lève un régiment d’infanterie en 1621 et se distingue lors du siège de Montauban. Il est promu maréchal de camp l’année suivante, au siège de Tonneins. Il participe à la campagne de Piémont et contribue à sauver la place de Casal. Il sert ensuite en Allemagne, sous les ordres du maréchal d’Effiat, en particulier à Trèves, et en Lorraine en 1632-1633. 

À l’agonie, le surintendant des finances lui confie le commandement d’une partie de son armée, l’autre étant placée sous les ordres de Louis de Champagne, comte de La Suze. En récompense des services rendus, il est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit en mai 1633. Louis XIII lui confère également, conjointement avec le comte de Tournon et le marquis d’Ambres, la charge de lieutenant général du Languedoc, enlevée au duc de Ventadour, et partagée en trois. Le vicomte d’Arpajon entreprend le siège de la forteresse de La Mothe en mars 1634 puis escorte la duchesse Nicole de Lorraine à Paris, après la prise de Nancy. Le vicomte d’Arpajon est chargé de la défense de Narbonne au printemps 1635¹. En juillet 1637, il est fait lieutenant général des armées du Roi. En 1638, il se distingue à Lunéville, dont il s’empare. Il combat encore en Roussillon et en Guyenne. En 1645, il se porte au secours de l’île de Malte, menacée par les Turcs. De retour en France, Louis XIII le nomme ambassadeur extraordinaire en Pologne. Il est créé duc et pair en décembre 1650. Il détient enfin la charge de conseiller du Roi en ses conseils. Il a épousé, en 1622, Gloriande de Lauzières († 1635), fille de Pons de Lauzières, maréchal de Thémines ; en secondes noces, Marie Élisabeth de Simiane de Moncha, décédée en couches en 1657 ; en troisièmes noces (1659) Catherine-Henriette d’Harcourt de Beuvron. 

Voir Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 413-414 ; 

Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, édition 1759, tome premier, p. 370-371.

Textes 120, 158, 242, 295, 297, 347, 471, 480, 588, 591, 663, 738, 783, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Le vicomte d’Arpajon au cardinal de Richelieu, Rodez, 13 avril 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 155 [↩]