Du Hallier à Richelieu, Saint-Quentin, 5 avril 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f^° 96. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 143-144.

Monseigneur,

J’ai reçu celle dont il vous a plu m’honoré du 30 du passé, laquelle me donne la liberté de continuer à vous donner avis de ce que je puis apprendre. Un de ceux que j’avais envoyé en Flandre vient d’arriver. Je vous envoie, Monseigneur, ce qu’il m’a rapporté, et crois que c’est la vérité, étant assez habile homme. J’attends l’autre.

C’il y [a] quelque chose qui vaille la peine, je ne manquerai de vous an tenir averti. En attendant, Monseigneur, je vous supplie très humblement de trouver bon ce que j’ai fait d’avoir empêché deux compagnies du régiment de Plessis-Pralin de sortir de cette ville, comme M. de Cahusac leur avait mandé, ne croyant pas qu’il y ait trop de tout ce qui est ici, comme au long je le mande à M. de La Vrillière, et aussi que c’il y a quelque changement à faire en cette place, que l’ordre doit venir du Roi, puisque c’est Sa Majesté et vous, Monseigneur, qui m’en avez donné le soin, et fait espérer que personne autre m’y commanderais.

J’attendrai l’honneur de vos commandements, comme celui lequel n’aura jamais autre volonté que celle de vous plaire, étant plus que tout ce qui est au monde, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur, 

Du Hallyer

Le 5 avril à Saint-Quentin.

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