Jean (ou Jehan) Blanchard (1575-1651), seigneur de Lessongère, est issu d’une famille d’ancienne noblesse originaire de Fay-de-Bretagne. Il est le fils de Jean Blanchard, notaire royal de Nantes, et le cousin de Guillaume Blanchard, seigneur de La Chapelle. Jean Blanchard de Lessongère est d’abord procureur du Roi au présidial de Nantes en 1602. Il est élu maire de Nantes en 1611-1613.

À la même époque, il cède son office de procureur à son cousin et se porte acquéreur de la charge de procureur général à la chambre des Comptes de Bretagne, où il exerce ses fonctions de 1612 à 1619. Il est également pourvu d’un brevet de conseiller d’État en 1614.

Il est ensuite nommé intendant des armées du duc de Vendôme, puis surintendant général de sa Maison. La duchesse de Vendôme, née Françoise de Lorraine, sollicite de Richelieu la permission de l’envoyer à son mari, détenu à Vincennes, le 8 février 1629 pour l’administration des affaires du prisonnier¹.  

Il obtient la charge de premier président en la chambre des Comptes de Bretagne en 1634, qu’il résigne en faveur de son fils, César-Auffrey Blanchard de Lessongère, « tout en conservant le privilège de siéger sans gages, mais avec voix délibérative », jusqu’en 1641².

M. de Lessongère loge au faubourg Saint-Honoré, à Paris, en 1636³.

Il acquiert, en 1623, la seigneurie du Bois de la Musse, érigée en baronnie en 1644 (Guy Saupin, ibidem, p. 236.)).

Sa fille aînée épouse, en 1621, François de Becdelièvre, conseiller au parlement de Rennes⁴.

Textes 616, 737, 757, 

1. Le courrier a été publié par Pierre Grillon, Les Papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome IV : 1629, Paris, A. Pédone, 1980, p. 92-93. [↩]
2. Guy Saupin, Nantes au XVIIe siècle : vie politique et société urbaine, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1996, p. 184. [↩]
3. Richelieu au comte de Chavigny, 1^er septembre 1636, dans Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. V, p. 988. [↩]
4. Guy Saupin, ibidem, p. 229 ; voir aussi Paul Hay du Chastelet à Richelieu, 23 décembre 1631, dans Pierre Grillon – éd. -, Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome VI : 1931, Paris, A. Pédone, 1985, p. 749. [↩]

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