Philippe de Miée, seigneur et baron de Guespré (ou Guépré, Guesprez), est issu d’une famille normande. Il est le fils de Jean de Miée, seigneur de Guespré, et de Renée Tiercelin. Au cours des années 1620 et au tout début des années 1630, il est au service de Marie de Médicis, et exerce les fonctions de capitaine-lieutenant de la compagnie de gendarmes de la Reine-mère.

Au début du mois de mai 1631, il se rend suspect aux yeux du maréchal d’Estrées en effectuant de fréquents allers-retours entre Paris et Compiègne, où Marie de Médicis est retenue par le Roi¹.

S’il suit la Reine à Bruxelles au cours de l’été de la même année, il abandonne sa cause quelques mois plus tard, le Roi l’assurant de sa protection (1632). Louis de Rochechouart, comte de Maure, résident de Marie de Médicis à Madrid en 1633-1634, le qualifie de « traître » dans une lettre adressée au père Chanteloube².

Le baron de Guespré a épousé Charlotte Morlet de Museau, dont il a deux filles : l’aînée épouse Philippe de Béthune, vicomte de Meaux ; la cadette, Élisabeth-Charlotte, convole en 1655 avec Louis de Caulaincourt.

Voir aussi Louis-Pierre d’Hozier, Armorial général de la France… registre premier, première partie, Paris, imprimerie Jacques Collombat, 1738, p. 118 ;

François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse… seconde édition, tome X, Paris, chez Antoine Boudet, 1775, p. 125.

Texte 619,

1. Voir Pierre Grillon – éd. -, Les papiers de Richelieu : section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome VI : 1931, Paris, A. Pédone, 1985, p. 272 et 286. [↩]
2. Le document a été transcrit par Sophie Guérinot-Nawrocki, Les réseaux d’information et la circulation des nouvelles autour de l’exil de Marie de Médicis (1631-1642), thèse de doctorat d’histoire, soutenue à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), dir. L. Bély, 2011, p. 486, voir aussi à la page 272. [↩]

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