Nicolas II Maguin est le fils de Nicolas Maguin, maître-échevin de Metz, qui a rédigé la coutume locale au début des années 1610, et de Claudon de La Vallée. En 1603, il conduit un groupe d’enfants présentés au duc d’Épernon puis à Henri IV, lors de la venue de ce dernier pour apaiser les tensions nées entre la population messine et le baron de Saubole. En 1633, il est l’un des membres du conseil des Treize de la ville de Metz. Pour prévenir tout incident dans la prise de possession du pouvoir judiciaire, Louis XIII le charge de faire connaître ses volontés aux habitants et bourgeois de Metz lors de la mise en place du parlement en 1633¹. Nicolas II Maguin obtient ensuite une charge de conseiller en la nouvelle juridiction². Il est officiellement reçu le 12 septembre 1633.

Pour lui, comme pour Michel Charpentier, l’établissement d’une cour souveraine présente avant tout l’intérêt de faire disparaître nombre d’abus devenus insupportables³.

En septembre 1636, Sylvestre Crugy de Marcillac, évêque de Mende, suggère son nom pour faire partie du conseil souverain de Nancy⁴. Il figure parmi les conseillers de robe nommé lors du troisième établissement de la cour⁵.

Il a épousé Mahaut Rutant et décède à Toul, le 1^er décembre 1638.

Leur fils, Louis Maguin, succède à son père en qualité de conseiller au parlement de Metz le 22 mars 1639.

Voir aussi Emmanuel Michel, Biographie du parlement de Metz, Metz, chez Nouviau, 1853, p. 338-339.

Texte 638,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Emmanuel Michel, Histoire du parlement de Metz, Paris, J. Tichener, 1845, p. 26. [↩]
2. Nicolas Maguin à Richelieu, Metz, 7 juillet 1633, pour le remercier de lui avoir accordé cette charge, original conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 13, f° 282-283. [↩]
3. Emmanuel Michel, Histoire du Parlement de Metz, ouvrage cité, p. 41. [↩]
4. Sylvestre Crugy de Marcillac, évêque de Mende, à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, Toul, 22 septembre 1636, original conservé au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance politique Lorraine, volume 29, fol. 471-472, translation publiée en ligne texte 638. [↩]
5. André Gain, Le conseil souverain de Nancy (1634-1637). Metz : imprimerie Paul Even, 1937, p. 18-19. [↩]