Laval-Boisdauphin (Urbain de, marquis de Sablé)

Urbain Ier de Laval (1557-1629), seigneur de Bois-Dauphin (ou Boisdauphin), à Précigné, vicomte de Breteau (ou Bresteau), Aulnay, des Coudray, marquis de Sablé, est le fils de René de Laval († 1557), seigneur de Bois-Dauphin, vicomte de Breteau, seigneur de Saint-Mars, issu de la famille de Laval-Loué, elle-même détachée de la famille de Laval-Montmorency1, et de sa seconde épouse, Jeanne de Lenoncourt-Nanteuil.

Très tôt engagé dans les rangs de la Ligue, il prend part, à 17 ans, à la bataille de Livron. En 1588, le duc Henri de Guise le charge d’organiser la révolte populaire à Paris. Brièvement emprisonné après l’assassinat du Balafré, il est libéré par Henri III contre la promesse de rester loyal, puis renie son serment et reprend la lutte.

Placé à la tête des Ligueurs dans le Maine au début des années 1590, il combat les huguenots sous l’autorité du duc de Mayenne, avec le titre de « maréchal de France pour la Ligue »2.

Il se soumet à Henri IV en 1595, en conservant sa dignité militaire, et lui livre les places de Sablé et de Château-Gontier.

Il est fait chevalier des ordres du roi le 5 janvier 15973, puis il est confirmé au maréchalat de France le 25 juillet de la même année, en remplacement du maréchal de Matignon, décédé un mois plus tôt4.

En 1599, le Roi lui confie une ambassade extraordinaire en Allemagne.

Déjà gouverneur du Maine et de l’Anjou pour la Ligue, il obtient d’Henri IV le gouvernement militaire de l’Anjou le 14 octobre 16095.

Le maréchal de Bois-Dauphin commande par la suite l’armée royale envoyée par Louis XIII soumettre les princes rebelles (1615). En juin 1619, il accueille Marie de Médicis aux Ponts-de-Cé, à la tête d’une importante escorte, que relève Richelieu, dans un courrier qu’il adresse au connétable de Luynes le 20 octobre suivant6. La Reine-mère se replie à Angers, il lui cède son gouvernement.

L’année suivante, il prend part à la bataille des Ponts-de-Cé, en août, dans les rangs de l’armée de la souveraine, mais l’issue de la « drôlerie » le contraint à se retirer en son château de Bois-Dauphin, à Précigné, non loin de Sablé. Il y décède le 27 mars 1629.

Il a épousé, en 1577, Madeleine de Montécler (ou Montéclerc).

Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France…, troisième édition, Paris, par la Compagnie des Libraires associés, 1726-1733, 9 volumes, au tome troisième, p. 651 ;

Voir aussi la notice biographique d’autorité que le consacre la Bibliothèque nationale de France, consultée le 31/07/2023, au lien suivant.

Texte 642,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Voir la notice biographique « Laval-Boisdauphin (Urbain de) », dans Abbé Alphonse-Victor Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Mayenne, Joseph Floch impr., 1986, 4 volumes, tome deuxième, p. 636. []
  2. Fadi El Hage, Histoire des maréchaux de France à l’époque moderne, Paris, Nouveau Monde éditions et ministère de la Défense, 2012, p. 100 et p. 573. []
  3. Jean Duquesne, Dictionnaire des gouverneurs de province sous l’Ancien Régime (1315-1791), Paris, Éditions Christian, 2002, p. 137. []
  4. Fadi El Hage, Histoire des maréchaux de France…, ouvrage cité, p. 132 et p. 141. []
  5. Jean Duquesne, Dictionnaire des gouverneurs de province…, ouvrage cité, p. 137. []
  6. La translation du courrier est proposée en ligne, texte 642. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (31 juillet 2023). Laval-Boisdauphin (Urbain de, marquis de Sablé). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 6 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tqk6


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