Le père Bonaventure de la Mère de Dieu est natif d’Auvergne et appartient à l’ordre des carmes déchaussés. D’abord reçu à Paris sous le nom de frère Raphaël de Sainte-Thérèse, sa santé chancelante empêche d’abord sa sortie du noviciat. Guéri, il est reçu pour la seconde fois par le définitoire provincial, sous le nom de Bonaventure de la Mère de Dieu, en avril 1619¹.

Au cours du chapitre général de l’ordre tenu en mai 1629, il obtient, en compagnie du père Dominique de Jésus (ou de Vigier), et du père Séraphin de Saint-François, une implantation des carmes déchaux à Clermont-Ferrand². Celle-ci s’effectue à l’abbaye de Chantoin en 1633.

Bonaventure de la Mère de Dieu exerce, en 1632, les fonctions de prieur des carmes déchaussés de Paris. Au mois d’avril de la même année, il cosigne, au titre de ses responsabilités ecclésiastiques, avec le père Regnault de Vaulx, prieur du grand couvent des carmes de Paris, le père Matthieu Dolé (ou Doles), premier lecteur au couvent des cordeliers de Paris, Claude Le Petit, gardien des cordeliers de Paris, Nicolas Ridolfi, Eustache Asseline de Saint-Paul, Augustin Carcat, le frère Guéret, ou les jésuites Louis de La Salle et Étienne Binet, un courrier que les représentants du clergé régulier adressent à Richelieu, en réponse aux débats suscités par Jean-Pierre Camus, évêque de Belley³.

Devenu, vers 1635, prieur de l’établissement de Toulouse, il y décède 30 août de la même année. Voir aussi Fabienne Henryot, Livres et lecteurs dans les couvents mendiants : Lorraine, XVI^e-XVIII^e siècle, Genève, Droz, 2013, p. 273-274.

Texte 641,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Père Louis de Sainte-Thérèse, Annales des carmes déchaussez de France, Paris, C. Angot, 1665, p. 314, consulté en ligne le 04/08/2023 sur la plateforme Gallica. [↩]
2. Voir abbé Cohadon, « Recherches historiques sur Chantoin », dans J.-B. Bouillet, Tablettes historiques de l’Auvergne…, tome III, Clermont-Ferrand, imprimerie de Perol, 1842, p. 529-569, voir p. 556, article consulté en ligne le 04/08/2023. [↩]
3. La translation de cette lettre est publiée en ligne, texte 641. [↩]