Le père Athanase Sacchi (ou Sacqui, Sacquy, Sachi) appartient à l’ordre des minimes, comme le père Charles, que le père Joseph recommande à Richelieu en juin 1635 comme informateur aux Pays-Bas espagnols¹. Jean-Christian Petitfils dit de lui qu’il « était le chef d’un important groupe d’espions »².

Originaire de Lyon, le père Sacchi se met d’abord au service de Guillaume du Vair, premier président au parlement de Provence au tout début du XVII^e siècle, mais aussi garde des sceaux de France³.

Le père Sacchi est élu correcteur du couvent des minimes de Toulon en 1624.

Il est aussi l’homme de confiance du cardinal Bentivoglio⁴, et celui de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc à Rome. Il se charge d’ailleurs d’acheminer la correspondance entretenue par les deux hommes⁵.

Par ailleurs, une quinzaine de lettres adressées par Peiresc au père Sacchi sont conservées au registre des minutes de la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras⁶. Vers 1633-1634, le père Sacchi effectue des allers-retours entre la Provence et la Ville éternelle, porteur des lettres de Peiresc, et des réponses des correspondants de ce dernier.

Il rencontre, au début de l’année 1633, à Rome, le correcteur général de l’ordre, François de Longobardi, élu à Barcelone en 1630⁷.

Au début de l’année 1634, Athanase Sacchi est présenté par Luc Hostenius, bibliothécaire de la famille Barberini et conservateur de la bibliothèque du Vatican, au cardinal Francesco Barberini⁸. 

Texte 645,

1. Dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 320-323. [↩]
2. Jean-Christian Petitfils, Louis XIII, Paris, Perrin, 2008, p. 609. [↩]
3. Jean Jaubert de Barrault, archevêque d’Arles, à Richelieu, 26 avril 1632, texte original publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 185 ; translation publiée en ligne texte 645. [↩]
4. Jean Jaubert de Barrault, archevêque d’Arles, à Richelieu, 26 avril 1632, texte cité. [↩]
5. Jean-François Lhote et Danielle Joyal – éd. -, Peiresc : lettres à Cassiano dal Pozzo (1626-1637), Clermont-Ferrand, Adosa, 1989, p. 86 note. [↩]
6. Philippe Tamizey de Larroque – éd. -, Lettres de Peiresc aux frères Dupuy, Paris, imprimerie nationale, 1888-1898, 7 volumes, tome V, p. 620 note. [↩]
7. Peiresc à Claude Ménestrier, Aix, 24 mars 1633, Philippe Tamizey de Larroque – éd. -, Lettres de Peiresc…, ouvrage cité, tome V, p. 620 ; voir aussi frère Jean-François Dureau, Annales des minimes de la province de France…, ouvrage manuscrit élaboré à Paris en 1756, conservé à Paris, à la bibliothèque Mazarine, sous la cote MS 2429, consulté en ligne le 09/08/2023, https://mazarinum.bibliotheque-mazarine.fr/viewer/14546/?offset=#page=8&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= voir au f° 30 du manuscrit, page 41 du document numérique, la liste des correcteurs généraux élus au cours des années 1630. [↩]
8. Voir la lettre que Peiresc adresse à Luc Hostenius, d’Aix-en-Provence, le 5 mai 1634, dans Philippe Tamizey de Larroque – éd. -, Lettres de Peiresc…, ouvrage cité, tome V, p. 418. [↩]

---

---