Guillaume du Vair (1556-1621) est le fils aîné de Jean du Vair et de Barbe François. Il est aussi le frère de Pierre du Vair, évêque de Vence. Chanoine de Meaux, il est reçu conseiller au parlement de Paris le 2 mai 1584, puis maître des requêtes le 5 avril 1594, charge dont il se démet en mai 1595¹. Il se range au parti des politiques et contribue, en 1593, par son discours de la Suasion de l’arrest pour la manutention de la loi salique, à écarter du trône toute candidature étrangère. Le texte est publié par la suite, avec ses œuvres complètes, dont plusieurs traités de morale chrétienne. L’ensemble paraît à Genève, chez B. L’Abbé, en 1610, en cinq parties : I. Les Actions oratoires ; II. L’Éloquence françoise ; III. Arrests sur questions notables ; IV. Traictez philosophiques ; V. Traictez de piété et sainctes méditations. L’ouvrage connaît plusieurs rééditions, en particulier en 1617, à Rouen, chez E. Vereul ; en 1636, à Rouen, chez L. Du Mesnil pour une première réédition, et toujours à Rouen la même année, chez la Veuve M. de Préaulx ; en 1641 enfin, à Paris, chez Sébastien Cramoisy.

Il négocie, à Londres, une alliance contre l’Espagne (1596).

Modèle de l’orateur-magistrat, en même temps qu’humaniste néo-stoïcien, il occupe le premier la charge de premier président du parlement de Provence de 1599 à 1616, puis il devient garde des sceaux le 16 mai 1616, cependant écarté dès le 24 novembre. En même temps que lui, les « barbons », Nicolas Brulart de Sillery et Pierre Jeannin, sont écartés du pouvoir par Concino Concini qui impose de nouveaux ministres : Claude Barbin aux finances, Claude Mangot comme garde des sceaux, et Richelieu, secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Guerre. 

Il est à nouveau garde des sceaux le 25 avril 1617.

Il devient évêque de Lisieux en 1618, sans que les sceaux lui soient retirés².

Voir aussi Joseph Bergin, The Making of French Episcopate (1589-1661), Londres, Yale University Press, p. 617-618 ;

Bruno Petey-Girard et Alexandre Tarrête (dir.), Guillaume du Vair, parlementaire et écrivain (1556-1621), Genève, Droz, 2005.

Texte 645,

1. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 2, p. 991. [↩]
2. Michel Popoff, ibidem. [↩]

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