Johann Aldringen (1588-1634), baron de Groz-Ligna, comte de Koschitz, est le fils de Léonard Aldringen et de Marguerite Klaut. D’origine luxembourgeoise, il embrasse la carrière militaire au gré des circonstances et entre au service de l’empereur Ferdinand II de Habsbourg.

En 1626, il combat au pont de Dessau puis contribue de manière déterminante à la défaite d’Ernest de Mansfeld. En 1628, il prend possession du duché de Mecklembourg, au nom de Wallenstein, dans l’armée duquel il exerce les fonctions de commissaire général. Ses qualités de commandant au service de l’Empereur, de la Ligue catholique et du duc de Bavière, lui permettent d’accéder au rang de baron en 1627 puis de comte d’Empire en 1632¹.

Ambassadeur au congrès de Lübeck, il est envoyé en Lombardie en tant que commandant en chef de l’expédition (1630). Il assiste alors à la prise de la ville de Mantoue, et aurait alors obtenu la bibliothèque et le trésor du duc. Après le traité de Cherasco en 1631, il ramène ses troupes en Allemagne mais ne peut empêcher la déroute du comte de Tilly lors de la bataille de Breitenfeld, non loin de Leipzig, le 17 septembre 1631, face à l’armée suédoise.

Grand maître de l’artillerie, il est gravement blessé, aux côtés de Tilly, au passage de la Lech en avril 1632. Il accède à cette époque au grade de maréchal et au commandement d’importants contingents impériaux, menaçant ainsi la position de Wallenstein².

En 1633, Aldringen combat le maréchal Horn en Bavière.

Au début de l’année 1634, il fait lever les sièges de Villingen et de Coblence et contribue à la chute et à l’assassinat du duc de Friedland (février). Il est récompensé de ses services par le château et la seigneurie de Teplitz, qui appartenait à Guillaume Kinsky, éliminé au même moment. Ayant réuni ses troupes à celle du duc de Feria, Aldringen s’empare ensuite de Biberach, et contraint les Suédois à abandonner le Haut-Palatinat.

Aldringen profite peu de ses acquis puisqu’il trouve la mort au mois de juillet suivant, à Landshut, en Bavière.

Texte 646,

1. Adolf Wild -éd.-, Les Papiers de Richelieu, section politique extérieure, correspondance et papiers d’Etat. Empire allemand, t. 1 : 1616-1629, Paris, Pédone, 1982, p. 162 note. [↩]
2. Ibidem. [↩]

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