Antoine de Mouy (ou Moy), seigneur de Forts et de Héritot, seigneur de La Mailleraye¹, est le fils de Jacques de Mouy, seigneur de Pierrecourt et La Meilleraye, vice-amiral de France, lieutenant général du Roi en Normandie, gouverneur de Honfleur, et de Françoise, dame de Bétheville et de Forts. Il est aussi le frère cadet de Louis de Mouy-Meilleraye, lieutenant des gendarmes de Richelieu et mestre de camp de la cavalerie française engagé en Lorraine, tué au combat près de Vaudrevange le 30 septembre ou le 1^er octobre 1635².

Chevalier, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, lieutenant de la compagnie de gendarmes de Longueville, mestre de camp d’un régiment entretenu en Normandie, il est député de la noblesse aux États de la province réunis en 1623³.  

Au cours de l’été 1632, Antoine de Mouy ou son frère Louis de Mouy-Meilleraye se trouve dans les rangs de l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour porter secours à l’archevêque de Trèves ⁴.

Il se trouve à la tête d’une partie de l’arrière-ban de Normandie lorsque Richelieu demande au duc d’Orléans de lui accorder les gouvernements de Honfleur et de Pont-L’Évêque, que possédaient son frère défunt⁵.

Il a épousé Madeleine de Moges, dont il n’a pas d’héritier. Les successions de Louis et d’Antoine de Mouy-Meilleraye passent à leur sœur, Charlotte de Mouy, dame de La Meilleraye, de Berville et de Forts, qui a épousé Jacques de Grimonville, seigneur des Marets.

La dernière née de la fratrie, Françoise de Mouy, dame de Pierrecourt, de Lonye et de Bétheville, a épousé Henri Anquetil, seigneur de Saint-Vast.

Voir François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Jacques Badier, Le dictionnaire de la noblesse…, 3^ème édition, Paris, Schlesinger frères, 1863-1876, 19 volumes, voir au tome troisième, colonnes 81-82.

Textes 650, 917, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. ou « La Meilleraye » selon l’orthographe la plus usitée au XVII^e siècle, aujourd’hui dép. Seine-Maritime, commune d’Arelaune-sur-Seine. [↩]
2. Le comte de Chavigny à Richelieu, du camp de Kœur, 1^er octobre 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 465-467. [↩]
3. C. de Robillart de Beaurepaire – éd. -, Cahiers des États de Normandie sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV, documents relatifs à ces assemblées, Rouen, chez C. Métérie, 1876-1878, 3 volumes, voir au t. 2. [↩]
4. Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, le 27 juillet 1632, jour du décès du maréchal d’Effiat, en Alsace, non loin de La Petite-Pierre, translation publiée en ligne, texte 917. [↩]
5. Richelieu au duc d’Orléans, Rueil, 5 octobre 1635, dans Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. V, p. 944. [↩]