François Saunier (ou Saulnier) a été reçu conseiller au parlement de Paris, en la deuxième chambre des Enquêtes, le 21 ou le 23 juillet 1612¹. Il résigne sa charge en janvier 1637.

François Saunier a épousé Antoinette Allemant († 1650), fille de Nicolas Allemant, seigneur du Coudray et du Concressault, commissaire ordinaire des guerres, et de Barthélémie de Piles (ou Fires, Fives).

Madame Saunier défraie la chronique par une liaison adultère nouée avec le prince éthiopien Zaga Christ en 1637, dénoncée par Michel Le Masle, prieur des Roches, chanoine de Notre-Dame, ami de François Saulnier et secrétaire du cardinal-ministre².

Par la suite, Henri de Lévis-Ventadour, fondateur de la Compagnie du Saint-Sacrement, devenu chanoine de Notre-Dame, comme l’était Michel Le Masle, tente en vain de réconcilier les époux.

Voir aussi Serge Aroles, article « Zaga Christ », dans Françoise Hildesheimer et Dénes Harai (dir.), Dictionnaire Richelieu, Paris, Honoré Champion, 2015, p. 371-375.

Texte 650,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 2, p. 939 ; Antoine Adam – éd. – , Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 2, p. 1121. [↩]
2. Voir Nicolas Bautru au cardinal de La Valette, 11 novembre 1637, translation publiée en ligne, texte 650 ; et l’Historiette de que Tallemant des Réaux consacre à Madame Saunier, dans Antoine Adam – éd. -, ouvrage cité, t. 2, p. 256-258. [↩]