Louis de Mouy (ou Moy), seigneur de La Meilleraye¹ et de Bétheville, est le fils de Jacques de Mouy, seigneur de Pierrecourt et La Meilleraye, vice-amiral de France, lieutenant général du Roi en Normandie, gouverneur de Honfleur, et de Françoise, dame de Bétheville et de Forts. Il exerce la charge de lieutenant général du Roi au gouvernement de Normandie et de gouverneur du vieux palais de Rouen.

Au cours de l’été 1632, Louis de Mouy-Meilleraye ou son frère Antoine se trouve dans les rangs de l’armée placée sous le commandement du maréchal d’Effiat pour porter secours à l’archevêque de Trèves².

Il est fait chevalier des ordres du Roi en 1633. 

Il a aussi été pourvu du gouvernement militaire des places de Honfleur et de Pont-l’Évêque³.

En 1635, Monsieur de Mouy-Meilleraye est à la fois lieutenant des gendarmes de Richelieu et mestre de camp de toute la cavalerie française engagée dans l’armée de Lorraine. 

Il trouve la mort, le 30 septembre ou le 1^er octobre 1635, entre Boulay-Moselle et Vaudrevange, en même temps que François de Rotondi, seigneur de Cahusac, lieutenant des chevau-légers du cardinal-ministre et que M. de Londigny, cornette de la compagnie des chevau-légers de Richelieu, lors d’une attaque portée par le général Gallas contre un détachement de l’armée du cardinal de La Valette, commandé par le colonel Hebron, avec qui se trouvent alors les trois hommes⁴. 

Il a épousé, en 1613, Catherine de Harlay-Sancy. 

Voir Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. V, p. 274 ; 

François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Jacques Badier, Le dictionnaire de la noblesse…, 3^ème édition, Paris, Schlesinger frères, 1863-1876, 19 volumes, voir au tome troisième, colonnes 81-82.

Textes 650, 917, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. ou « La Meilleraye » selon l’orthographe la plus usitée au XVII^e siècle, aujourd’hui dép. Seine-Maritime, commune d’Arelaune-sur-Seine. [↩]
2. Voir le courrier que François Sublet de Noyers adresse à Richelieu, le 27 juillet 1632, jour du décès du maréchal d’Effiat, en Alsace, non loin de La Petite-Pierre, translation publiée en ligne, texte 917. [↩]
3. Richelieu au duc d’Orléans, Rueil, 5 octobre 1635, dans Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. V, p. 944. [↩]
4. Le comte de Chavigny à Richelieu, du camp de Kœur, 1^er octobre 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 465-467. [↩]