François de La Rochefoucauld (1558-1645) est le fils de Charles de La Rochefoucauld, comte de Ramdan, et de Fulvie Pic de La Mirandole. Abbé commendataire de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus dès 1575, il y entreprend, malgré sa jeunesse, d’importants travaux de restauration.

En 1584, il succède à son oncle, Jean de La Rochefoucauld, abbé de Marmoutier, sans la charge de maître de la chapelle du Roi. Après un séjour en Italie, au cours duquel il parfait l’éducation qu’il a reçue au collège de Clermont, il devient évêque de Clermont (1585) et se distingue autant par l’œuvre réformatrice qu’il mène à bien auprès du clergé séculier, que par l’entreprise de reconquête catholique qu’il mène auprès des huguenots du diocèse. En 1598, Henri IV le promet dans l’ordre du Saint-Esprit au rang de commandeur et lui concède une nouvelle abbaye en commence, celle de Saint-Mesmin de Micy, de l’ordre de Saint-Benoît. Créé cardinal au tournant du XVIIe siècle, il abandonne l’évêché de Clermont pour celui de Senlis et se rend à nouveau en Italie, pendant trois ans, en qualité d’ambassadeur de France à Rome. Malgré ses convictions gallicanes, il se lie avec le cardinal Bellarmin, et rencontre un autre prélat réformateur, l’évêque de Milan, Charles Borromée. De retour en France en 1613, il obtient l’année suivante, grâce au soutien du cardinal du Perron, de l’assemblée du clergé de France, l’adoption des décrets du concile de France. Il accède à la charge de grand aumônier de France en 1618, à la mort de ce dernier. En 1619, à la mort de l’évêque de Laon, Benjamin de Brichanteau, il est nommé abbé commendataire de l’abbaye Sainte-Geneviève, à Paris. Ministre et chef du Conseil en 1622, il est aussi chargé, par le pape Grégoire XV, de réformer les ordres religieux français. Pour mener à bien la tâche que lui a confiée le souverain pontife, il se retire du Conseil et se démet de l’évêché de Senlis dans la seconde moitié des années 1620. En1632, il se défait encore de sa charge de grand aumônier de France au profit d’Alphonse de Richelieu. 

Textes 28, 334, 598, 603, 756, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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