Armand Jean de Vignerot (1629-1715), marquis du Pont-de-Courlay, comte de Cosnac, baron de Barbezieux, de Cozes et de Saujon, second duc de Richelieu en vertu des dispositions testamentaires prises par le cardinal de Richelieu, le 23 mai 1642, à Narbonne devant le notaire Pierre Falconis¹, est le fils aîné de François de Vignerot, marquis du Pont-de-Courlay, et de Françoise de Guémadeuc. Par son père, il est le neveu de Marie-Madeleine de Vignerot, dame de Combalet puis duchesse d’Aiguillon, et le petit-neveu du cardinal de Richelieu.

Armand Jean de Vignerot du Pont-de-Courlay hérite des titres de duc de Richelieu et de prince de Mortagne, et de la dignité de pair de France, à la mort de son grand-oncle, le 4 décembre 1642. Comme l’avait également décidé Richelieu, il est pourvu du généralat des galères deux jours plus tard, et conserve la charge jusqu’en juillet 1661.

Chevalier d’honneur de la Dauphine en janvier 1680, il est encore nommé chevalier des ordres du Roi le 2 décembre 1688, mais n’est reçu qu’en juin 1691.

Le second duc de Richelieu a épousé en premières noces, et secrètement, le 26 décembre 1649, Anne Poussart (ou Poussard) de Fors du Vigean († 28 mai 1684), malgré l’opposition de sa tante ; en secondes noces, le 30 juillet 1684, Anne Marguerite d’Acigné († 1698), baronne de La Rochejagu et de Grandbois, dont il a Louis Armand du Plessis de Richelieu (1696-1788), troisième duc de Richelieu et de Fronsac, maréchal de France en 1748 ; en troisièmes noces, le 20 mars 1702, Marguerite Thérèse de Rouillé de Meslay († 1729), alors veuve de Jean-Baptiste François de Noailles.

Voir Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 863 ; Antoine Adam (éd.), Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 1, p. 989 ; Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique… nouvelle édition, tome dixième, Paris, chez les libraires associés, 1759, p. 611.

Textes 661, 857, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Le document a été imprimé et publié dès 1642, il est consultable sur la plate-forme Gallica de la Bibliothèque nationale de France, voir ici. Il prévoit aussi qu’Armand Jean de Vignerot hérite de la bibliothèque réunie par le cardinal de Richelieu en son hôtel « joignant le Palais-Cardinal », qu’un inventaire en soit réalisé par deux docteurs de la Sorbonne et que copie du document établi soit conservée au sein de l’institution dont Richelieu était le proviseur. [↩]