Louis Leroux (ou Le Roux) (1600-1672), seigneur d’Infreville et de Saint-Aubin d’Écrosville, est le fils cadet de Nicolas Leroux, seigneur de Bourg-Théroulde et de Saint-Aubin, et de Catherine Olivier. Au début de l’année 1626, Richelieu sollicite les compétences de Louis Leroux d’Infreville pour faire le choix, avec Monsieur du Carlo, traitant, à Dieppe, Le Havre et Honfleur, de huit vaisseaux destinés à La Rochelle, sous l’autorité du duc de Longueville¹.

Au cours de l’été 1627, Louis Leroux d’Infreville travaille encore à l’armement des navires, à l’organisation des équipages de la marine du Ponant et collabore avec le maréchal de Thémines². Il est dépêché par Richelieu en Bretagne pour pourvoir à l’approvisionnement en biscuit des navires qui mouillent à Port-Louis, avant qu’ils puissent se rendre aux combats de l’île de Ré³.

En 1629, Richelieu envoie Louis Leroux d’Infreville « visiter les côtes de France en vue des établissements à faire dans les ports et les impôts à régler »⁴.

Commissaire-général de la marine du Levant et du Ponant en 1639, il est chargé d’inspecter les côtes septentrionales du royaume entre Calais et Cherbourg, dans le but d’y aménager un port capable d’accueillir une flotte importante⁵.

Il est par la suite gratifié d’un brevet de conseiller d’État par Louis XIII, en récompense des services rendus.

Il sert encore Mazarin, Lyonne et Colbert, et accède au rang d’amiral.

Il a épousé, en 1629, Marguerite d’Anviray, fille de David d’Anviray, receveur des finances de Rouen. De leur mariage naissent David Le Roux, seigneur d’Infreville, commissaire général de la Marine à Toulon ; Louis le Roux d’Infreville (1642-1712), chevalier de Malte, qui s’illustre par une brillante carrière au sein de la Marine royale sous Louis XIV, et achève sa carrière en 1706 en qualité de chef d’escadre ; Robert Le Roux, seigneur de Rouville, capitaine au régiment de Grancey, tué au siège de Candie en 1669.

Voir aussi François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome XII, Paris, chez Antoine Boudet et chez l’auteur, 1778, p. 358.

Textes 666, 748, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le courrier que Louis XIII adresse au duc de Longueville, de Paris, le 6 février 1626, translation publiée en ligne, texte 666. [↩]
2. Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, voir tome II, p. 521 note 3. [↩]
3. Richelieu à Monsieur d’Infreville, 30 juillet 1627, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome II, p. 523-524. Le cardinal-ministre y évoque Blavet, devenue ville royale par brevet du 17 juillet 1618, sous le nom de Port-Louis. Le document est conservé au fonds des récollets de Port-Louis, aux archives communales de la ville, et aux archives départementales du Morbihan, sous la cote 3 ES 181, copie du XVIII^e siècle. [↩]
4. Instructions de Richelieu à Monsieur d’Infreville, du camp devant Privas, 31 mai 1629, mentionnées par Denis-Louis-Martial Avenel, ouvrage cité, tome VII, p. 977 et tome VIII, p. 211. [↩]
5. Voir les instructions que Richelieu lui adresse, en même temps qu’au sieur de Caen, sergent de bataille de l’armée navale du Roi, et qu’au sieur Daniel, capitaine de Marine, le 10 décembre 1639, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, tome VII, p. 640-641. [↩]