Antoine Le Camus (1603-1687), seigneur d’Hémery, est le fils cadet du conseiller d’État Nicolas Le Camus dit « le Riche » (1568-1648), fermier général des gabelles, et de Marie Colbert (1580-1642). Il est le frère de Nicolas Le Camus († 1637), intendant de l’armée en Languedoc et en Italie, et de Marie Le Camus, qui a épousé Michel Particelli d’Hémery. Antoine Le Camus est reçu conseiller au parlement de Paris en 1624, puis premier président en la chambre des Enquêtes. En octobre 1631, il accède à la charge de maître des requêtes de l’Hôtel du Roi. Entre 1633 et 1636, il exerce, aux côtés de Robert Miron, les fonctions d’intendant du Languedoc, et porte également le titre de conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé. 

Le 21 mars 1635, il rend compte de la situation en Languedoc et à la frontière espagnole, où il a été envoyé par Richelieu, sous l’autorité du duc d’Halluin¹. Il confirme les rapports adressés par le gouverneur militaire de la province au cardinal-ministre, même si le duc d’Halluin s’offusque des initiatives prises par l’intendant². Il offre ainsi une description du système de surveillance français mis en place en Catalogne. 

De 1637 à 1643, il est président en la chambre des comptes de Paris. De décembre 1647 à avril 1648, il exerce les fonctions d’intendant de Paris, puis d’avril 1648 jusqu’en 1657, il accède à celles de contrôleur général des finances. 

Il a épousé, en 1631, Marie Élisabeth Isabelle Feydeau. 

Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome 1, p. 428 ;

Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, ouvrage cité, édition 1759, tome troisième, p. 115.

Texte 669,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 106-107. [↩]
2. Ibidem, p. 97-98, 100-101, 104-106, 107-109, 110-111, 114. [↩]