Charles de Monchy (1599-1658), marquis d’Hocquincourt, est le fils de Georges de Monchy, marquis d’Hocquincourt, et de Claude de Monchy, dame d’Inquessen. Son père convole ensuite, en secondes noces, avec Gabrielle de Châtelet, fille d’Érard du Châtelet, maréchal de Barrois et gouverneur de Grey1. Il embrasse, comme son géniteur, la carrière des armes.
Le 21 octobre 1636, Charles de Monchy d’Hocquincourt est pourvu du gouvernement de Péronne, sur la démission de Bernard Potier, vicomte de Blérancourt, qui obtient du Roi, en dédommagement, la somme 15000 livres2. Il se démet par la suite des gouvernements de Péronne et de Montdidier, en faveur de son père le 3 avril 1629, avant d’être fait maréchal des camps et armées du Roi par brevet du 26.
Le marquis d’Hocquincourt combat alors en Lorraine, en particulier à Morhange, sous les ordres de M. du Hallier.
L’année suivante, il est employé à la frontière de Champagne et escorte le convoi de ravitaillement destiné aux maréchaux de Chaulnes, de Châtillon et de La Meilleraye qui assiègent Arras.
En 1641, il sert sous les ordres des maréchaux de Châtillon et de Brézé et prend part à la bataille de La Marfée sous les ordres du premier.
Il obtient en survivance de son père, la charge de grand prévôt de l’Hôtel – prévôt de France en 1642. Le 26 mars de la même année, on le retrouve à la bataille de Villefranche en Roussillon, puis, en 1644, au siège de Gravelines.
Il est rétabli lieutenant-général à Péronne, Roye et Montdidier en mars 1645, après la mort de son père, dont il reprend aussi la charge de louvetier du Boulonnais (septembre).
En 1650, il est battu à la bataille de Rethel, par Turenne, brièvement passé à l’ennemi, aux côtés des Espagnols.
Promu maréchal de France le 4 janvier 1651, il partage le commandement des armées de Louis XIV avec le même Turenne en février 1652. Il est à nouveau battu à Bléneau au mois d’avril suivant, par le prince de Condé.
En 1653, il prend part au siège de Gérone, puis, en 1656, à celui de Valenciennes, en compagnie de Turenne et du maréchal de La Ferté.
Entré à son tour en rébellion, il est tué devant Dunkerque le 13 juin 1658.
Il a épousé Éléonore d’Estampes de Valençay3. Sa sœur, Catherine de Monchy d’Hocquincourt, a, quant à elle, épousé, en 1624, Jacques Rouxel (1603-1680), comte de Grancey et de Médavy, comme lui maréchal de France.
Voir aussi M. Pinard, Chronologie historique-militaire… Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome II, p. 578-582 ;
Fadi El Hage, Histoire des maréchaux de France à l’époque moderne, Paris, Nouveau Monde éditions et ministère de la Défense, 2012, p. 202, 318, 340.
Texte 855,
- Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique… tome V, Paris, chez Jean-Baptiste Coignard, 1725, p. 375. [↩]
- « Mémoires du cardinal de Richelieu pour son histoire, cahier de 33 feuillets », 1636. Minute de la main de Pierre Cherré, avec annotations marginales, conservée au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, collection Mémoires et Documents France, vol. 255, f° 82-114, voir au mois d’octobre. [↩]
- Louis Moréri, ouvrage cité. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (11 octobre 2023). Monchy (Charles de, seigneur d’Hocquincourt). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 14 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tqnc