François Le Rebours (ou Lerebours), seigneur de Laleu (ou La Leu) et de Chaussy, est le fils de Germain III Le Rebours, seigneur de Laleu, de Morte-Fontaine, Villiers, Chaussy et du Buisson-Morel (Normandie), prévôt et juge ordinaire de la ville d’Orléans, maître des requêtes de Marie de Médicis, et de sa seconde épouse, Anne Bourdineau¹. Il entre, comme son père, au service de Marie de Médicis, dont il est l’un des écuyers ordinaires. Il est aussi pourvu du gouvernement du château de Madrid, du bois de Boulogne et de La Muette².

En novembre 1633, après le sieur de La Ramé, la Reine mère le dépêche à Londres³, pour préparer un éventuel exil en Angleterre, malgré l’hostilité au projet du roi Charles I^er.

Dévoué à la Reine mère autant qu’à la Couronne, Monsieur de Laleu ne se compromet jamais ni dans les intrigues de cour ni dans les projets d’attentat visant la personne de Richelieu.

Après Jacques Villiers de Saint-Genest en novembre 1633, puis Hugues Bouton de Chantemesle en janvier 1634, Monsieur de Laleu est envoyé par Marie de Médicis à Louis XIII en février, pour tenter de trouver un accord⁴, en vain. Les démarches qui lui sont confiées sont complétées des démarches entreprises dans le même sens par le père Suffren, malgré les tentatives du père Chanteloube de dépêcher à Paris son domestique, La Roche, à la place de La Leu⁵.

Monsieur de Laleu obtient son congé de la Reine mère à l’automne 1638⁶.

François Le Rebours de Laleu a épousé Anne de Chaunes, fille de Jacques de Chaunes, seigneur d’Épinay-sur-Seine. Leur fils, François de Paule Le Rebours (v. 1631-1693), seigneur de Laleu et de Chaussy, exerce, comme son grand-père paternel, la charge de prévôt royal, et de juge ordinaire, de la ville d’Orléans.

Voir aussi Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 250-253, translation publiée en ligne, texte 689.

Textes 683, 685, 686, 688, 689, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, tome V, Paris, Pierre-Augustin Le Mercier, 1732, p. 462. [↩]
2. Ibidem. [↩]
3. Sophie Guérinot-Nawrocki, Les réseaux d’information et la circulation des nouvelles autour de l’exil de Marie de Médicis (1631-1642), thèse de doctorat d’histoire, soutenue à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), sous la direction de Lucien Bély, 2011, p. 128, note 268 ; voir aussi sa notice biographique p. 129, note 273. [↩]
4. Voir translations en ligne, textes 683, 684 et 685. [↩]
5. Sophie Guérinot-Nawrocki, thèse citée, p. 346, p. 406 et p. 427. [↩]
6. Sophie Guérinot-Nawrocki, thèse citée, p. 270 note 858. [↩]