Pierre de Gondi, comte de Joigny, à Richelieu, Marseille, 7 mai 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f^° 125-126. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 196.

Monseigneur,

Incontinent que j’eus reçu l’ordre du Roi par le chevalier de Boissise, j’ai fait préparer les galères pour m’en aller à Toulon et aux îles d’Hyères, et en laisse ici quelqu’une pour aller apprendre des nouvelles à la côte d’Espagne, ainsi que Sa Majesté me l’ordonne, et en enverrai aussi quelqu’une à la côte d’Italie pour savoir des nouvelles assurées de ce qui s’y passe et vous en donnerai aussitôt avis. J’espère être à la mer dans huit jours, et, en toutes occasions, je vous témoignerai par mes très humbles services que je serai toute ma vie plus passionnément qu’homme du monde, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur, 

Joigny

Marseille, ce 7 mai 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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