Jacques de Séguy, seigneur de Périgal (en Bassigny), de La Tour et de Beaulieu, est le fils de Jean de Séguy et de Catherine d’Escodeca¹. Monsieur de Périgal est d’abord capitaine au régiment de Navarre, qui est envoyé en Lorraine en 1633 et participe au siège de Nancy. Il est pourvu vers la même époque du gouvernement militaire de la place de Saverne.

Au printemps 1634, M. de Périgal fait part au maréchal de La Force de son souhait de mener ses hommes dans la région de Sarrebourg avant de venir renforcer les effectifs engagés au siège de La Mothe².

Ayant abandonné son gouvernement de Saverne à Charles de Montbléru-Saint-Simon, il rend alors compte au maréchal de La Force de négociations menées avec les représentants de la municipalité de Strasbourg ((Charles de Séguy, seigneur de Périgal, au maréchal de La Force, de Sarrebourg, le 11 avril 1634, document original publié par Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi…, ouvrage cité, tome 1, p. 400-401.)).

Richelieu ayant prévu de maintenir la forteresse de La Mothe sous commandement français à l’issue de sa reddition, qui a lieu le 24 juillet 1634, il en devient le gouverneur militaire pour le roi de France au mois d’août³. Au cours de l’automne, il signale déjà les difficultés qu’il rencontre à se faire obéir à Conflans-en-Bassigny et à Châtillon-sur-Saône, alors que le roi de France a ordonné la saisie de grains⁴.

À la fin de l’année 1636, il alerte Richelieu de l’état de vulnérabilité de la forteresse en grande partie détruite lors de l’assaut français⁵.

Monsieur de Périgal conserve ses responsabilités militaires à La Mothe jusqu’en 1641, date à laquelle, en vertu du traité dit « de Saint-Germain », la place est rendue au duc Charles IV de Lorraine⁶. Il est alors pourvu du gouvernement de la ville de Bar-le-Duc et porte les titres de « chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, gouverneur et bailli de Bar-le-Duc »⁷.

Il a épousé, le 12 octobre 1617, Suzanne de Jean⁸.

Il décède après le 12 octobre 1644⁹. 

Texte 724,

1. Frederick Perigal, Some Account Of The Perigal Family, London, Harrison and sons, 1887, hors commerce, p. 15. [↩]
2. Le maréchal de La Force à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, Metz, 4 avril 1634, courrier original publié par Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd.-, Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 383. [↩]
3. Le maréchal de La Force à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, Saint-Mihiel, 23 août 1634, document original publié par Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi…, ouvrage cité, tome 2, p. 155. [↩]
4. Monsieur de Périgal à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, La Mothe, 13 octobre 1634, document original publié par Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi…, ouvrage cité, tome 2, p. 277. [↩]
5. Charles de Séguy, seigneur de Périgal, à Richelieu, La Mothe, 29 novembre 1636, document conservé au Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance politique Lorraine, volume 29, fol. 630-631. [↩]
6. Le traité, en date du 29 mars 1641, est l’un des plus anciens documents originaux conservés au ministère des Affaires Étrangères, en la salle des Traités, dossier 204. [↩]
7. François Alexis Théodore Bellot-Herment, Histoire de la ville de Bar-le-Duc, Bar-le-Duc, chez tous les libraires, 1863, p. 139 et 452 ; voir aussi le courrier que Monsieur de Périgal adresse, dans le cadre de ses fonctions, à François Sublet de Noyers, de Bar-le-Duc, le 19 octobre 1641, conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance politique Lorraine, vol. 32, fol. 390-391. [↩]
8. Frederick Perigal, ibidem. [↩]
9. Voir la Gazette de France, volume 13, p. 909, disponible en ligne, consultée le 10/12/2023. [↩]

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