Charles de Neufville (1566-1642), marquis de Villeroy et d’Alincourt, baron de bury, est le fils de Nicolas IV de Neufville, seigneur de Villeroy, et de Madeleine de L’Aubespine, dame de Villeroy. Conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé, il est également ambassadeur du roi de France auprès du Saint-Siège lorsque Richelieu, briguant l’évêché de Luçon, se rend à Rome pour obtenir du pape Paul V une dispense d’âge nécessaire à l’accession à l’épiscopat (1606)¹.

Il détient surtout la charge de gouverneur de Lyon et des pays Lyonnais, Forez et Beaujolais. Il obtient, en 1615, que son fils aîné, Nicolas, en soit pourvu en survivance². Grand maréchal des logis de la Maison du Roi, capitaine de cent hommes d’armes, il est également fait chevalier des ordres du Roi et décède le 17 ou le 18 janvier 1642.((Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 983.)). 

Il a épousé, en 1588, Marguerite de Mandelot, puis, en 1596, Jacqueline de Harlay-Sancy. Du second mariage sont issus Nicolas V de Neufville, marquis puis duc de Villeroy, maréchal de France, et Camille de Neufville-Villeroy, qui succède à Alphonse de Richelieu au siège archiépiscopal de Lyon.En 1595, le marquis d’Alincourt a également un fils illégitime, Antoine, né d’une liaison avec une religieuse de l’abbaye de Maubuisson, qui est fait abbé de Saint-Just-le-Chaussé en 1618, puis prieur et seigneur de Firminy en 1633. Antoine de Neufville est nommé vicaire général de l’abbaye d’Ainay en 1654 puis « archidiacre de l’abbaye de l’Île-Barbe et de la Primatiale » en 1656³.

Textes 159, 198, 291, 363, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome 1, p. 900. [↩]
2. Voir Yann Lignereux, Lyon et le roi : de la bonne ville à l’absolutisme municipal (1594-1654), Seyssel, Champ Vallon, 2003, p. 312. [↩]
3. Yann Lignereux, Lyon et le roi…, ouvrage cité, p. 731, note 4. [↩]