Rudolph von Morzin (ou Marzin, Maracini, Marazini) († 1646). D’abord au service du roi de Pologne Sigismond III Vasa, il sert ensuite la cause impériale. En 1631, il est pourvu du commandement de la place de Neubrandenburg, et participe à la bataille de Breitenfeld (17 septembre). Il prend ensuite part à celles de Lützen (16 novembre 1632) et de Nördlingen (5-6 septembre 1634).

Au cours des années qui suivent, il combat les troupes de Johann Baner dans le nord du Saint Empire.

Au printemps 1636, tandis que le général von Hatzfeld joint ses troupes à celles du duc de Saxe en Poméranie, Rudolph von Morzin se rend, en vain, en Silésie afin de lever de nouveaux contingents en renfort et d’en ramener artillerie et munition¹. Il se trouve alors dans l’incapacité de s’opposer aux progrès du général suédois Carl Gustav Wrangel². Il est blessé lors de la bataille de Wittstock (4 octobre 1636) et perd l’usage d’un œil.

Il est promu maréchal de Saxe en 1638, mais vaincu à la bataille de Chemnitz (avril 1639), il est démis de ses fonctions. Il gagne alors la Bohême, où il décède.

Voir Anja Victorine Hartmann (éd.), Les papiers de Richelieu : section politique extérieure, correspondance et papiers d’État (1636-1642), t. III, Paris, éditions A. Pédone, 1999, p. 360 note 3.

Texte 725,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Jacques II de Saint-Aubin à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, de Metz, 6 juin 1636, translation publiée en ligne, texte 725. [↩]
2. Ibidem. [↩]