Notice biographique rédigée en collaboration avec Monsieur Charles-Henri de Sommyèvre

Claude du Brouillard (ou de Brouillard, du Brouillart, de Brouillart, de Bruillart), abbé de Coursan, appartient à une famille originaire du Brouillard, à Vic-sous-Thil, en Auxois. Il est le deuxième fils de Jacques du Brouillard († 17 août 1631), seigneur de Coursan (Coursan-en-Othe), gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, et de Charlotte de Damas de Thianges. Il est le frère cadet d’Edme du Brouillard, baron de Coursan, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, qui a épousé, en 1624, Louise Hue de Courson († 25 mars 1630) ; le frère aîné de Jacques du Brouillard, baron de Saint-Cyr, et d’Éléonore du Brouillard de Coursan (1610-1684), qui épouse en premières noces, le 4 juin 1635, Louis Gouffier, comte de Caravas († 1650), puis en secondes noces, le 29 octobre 1656, Antoine de Mailly, seigneur de Fiettes, de Bonneville, de Monstrelet et de Fienvilliers ; le cousin germain de Charles de Damas, comte de Thianges. 

Né en 1599, ancien moine de Cluny, attaché à la maison de Richelieu, il est un informateur privilégié du cardinal-ministre, employé en Franche-Comté entre 1631 et 1635, ainsi qu’aux Pays-Bas espagnols. 

Au début de l’année 1632, l’abbé de Coursan prépare le mariage de M. de Carouge et de M^me de Coursan, sa parente¹. 

Le 19 février 1634, il avertit le cardinal d’un projet d’attentat fomenté par le marquis de Bonnivet et sa femme. La même année, Richelieu l’envoie aussi à Bordeaux, avec le titre de commissaire du Roi, afin de veiller à la liquidation du conflit opposant l’archevêque au duc d’Épernon. 

Au cours de l’été 1635, l’abbé de Coursan organise la défense de la Bourgogne contre une possible attaque ennemie par la Franche-Comté, tandis que le prince de Condé, gouverneur de la province, lui reproche son alarmisme². 

En 1640, il négocie l’échange de la Lorraine avec le duc Charles IV. Après la mort de Louis XIII, l’abbé de Coursan devient administrateur de l’évêché de Metz, en tant que vicaire général. 

En 1652, il confère à Bossuet l’archidiaconé. 

Il meurt après 1660 puisqu’à cette date l’abbesse du couvent de religieuses de Montigny-lès-Metz, Scholastique de Brouilly, lui adresse une lettre³. 

Voir aussi Louis Le Clert, Coursan, Troyes, édité par Dufour-Bouquot, 1893, qui donne une généalogie de la famille de Coursan d’après les registres paroissiaux conservés aux AD de l’Aube, étude consultée en ligne le 24/08/2012, p. 83-85. 

Textes 160, 181, 194, 313, 501, 516, 517, 727, 845, 846, 847, 870, 886, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Lettre de l’abbé de Coursan, de Bruxelles, vers le 20 janvier 1632, copie conservée au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 804, f° 24-25. [↩]
2. Le prince de Condé à l’abbé de Coursan, 23 juillet, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 370-371. [↩]
3. François Reitel et Lucien Arz, Montigny-lès-Metz, Metz, Éditions Serpenoise, 1988. [↩]