Jacques de Saint-André d’Apchon († 1652) est le fils d’Henri de Saint-André d’Apchon, seigneur de Saint-André, puis de Montrond, et de sa seconde épouse, Marguerite de Stuard (ou Stuer) de Caussade de Saint-Mégrin. Parent du père Chanteloube, il est le petit-fils d’Artaud de Saint-Germain († 1562), qui a hérité (de son oncle, Aimé de Saint-Germain) de la terre et de la seigneurie d’Apchon à condition d’en prendre le nom et les armes, et de Marguerite d’Albon, sœur et héritière de Jacques d’Albon de Saint-André (1512-1562), maréchal de France, qui a légué à son quatrième fils, Henri de Saint-Germain d’Apchon, la terre et la seigneurie de Saint-André en Roannais, à condition qu’il en prenne le nom et les armes¹.

Jacques de Saint-André d’Apchon hérite des seigneuries de son père, dont celle de Saint-André en Roannais et celle de Montrond, dont le château a été pillé par le baron des Adrets au cours de l’été 1562, puis par les Ligueurs. Capitaine de cinquante hommes d’armes, il est pourvu du gouvernement de Roannais.

Son cousin, Jacques Artaud de Saint-Germain d’Apchon, fils Jacques de Saint-Germain d’Apchon, seigneur de Saint-Germain-des-Fossés, et de Catherine Séguier, est mis en possession de la seigneurie d’Apchon par substitution, par arrêt du parlement de Paris rendu le 1^er août 1626, confirmé par un second arrêt du Parlement le 1^er juin 1644. Jacques de Saint-André d’Apchon et Jacques Artaud de Saint-Germain d’Apchon sont en conflit en 1627, à propos du règlement des dettes du maréchal de Saint-André. Richelieu demande alors au prince de Condé d’intervenir².

Jacques de Saint-André d’Apchon se trouve en Lorraine en 1636, contribuant à la capture de François Féry, dit « La Chapelle » au cours de l’été³.

Il rend hommage pour la terre de Saint-André le 13 février 1638.

Jacques de Saint-André d’Apchon est promu maréchal de camp dans l’armée du comte d’Harcourt en 1641⁴.

Il a épousé, en 1606, Éléonore de Saulx-Tavannes, fille de Jean de Saulx-Tavannes et de Catherine Chabost de Lugny. De leur union sont nés un fils, Claude de Saint-André d’Apchon, seigneur de Montrond, de Saint-André, Boisset et Mably, qui épouse, en 1636, Renée Béatrix de Grolée, fille du comte Pierre Pompée de Grolée ; et une fille, Philiberte (ou Gilberte), qui épouse son parent, Jacques Artaud de Saint-Germain, comte d’Apchon.

Voir aussi M. A. Vachez, Le château de Montrond en Forez, Lyon, imprimerie d’Aimé Vingtrinier, 1869, p. 18-31 ;

François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, troisième édition, tome premier, Paris, chez Schlesinger frères, 1863, col. 631-632 ;

Jean-François Dubost, Marie de Médicis : la reine dévoilée, Paris, Payot, 2009, p. 258, 618, 834.

Texte 728,

1. Artaud de Saint-Germain d’Apchon et Marguerite d’Albon ont eu neuf fils et deux filles : Gabriel de Saint-Germain d’Apchon, qui a hérité de la terre et de la seigneurie d’Apchon ; Antoine de Saint-Germain d’Apchon (1533-1586), seigneur de Serezat (Sérézat, Cérézat, Cérézac) et de Chanteloube, abbé de Serizy (Cerisy, Cerizy) et de Ferrière, pourvu de l’évêché de Périgueux avant de renoncer à l’état ecclésiastique et d’épouser Chrétienne d’Albin (ou Christine d’Aboin) , qui lui donne Jean, époux, de Jeanne de Saint-Paul, et Jacques, oratorien, libelliste, dit « le père Chanteloube » ; Artaud de Saint-Germain d’Apchon, dit « Jean d’Apchon », seigneur de Montrond, qui a épousé Marguerite Gaste, dame de Luppé, dont il n’a pas d’héritier ; Henri de Saint-Germain d’Apchon, chevalier de l’ordre du Roi, capitaine de cent hommes d’armes, gouverneur de Charlieu et de Paray-le-Monial, qui a pris le nom de « Saint-André d’Apchon », après le don, par sa mère, de la terre de Saint-André en Roannais ; Jacques de Saint-Germain d’Apchon, seigneur de Saint-Germain-des-Fossés, qui a épousé en secondes noces Catherine Séguier, et qui a trois fils, Emmanuel, époux, en 1610, Faustine Ricassoli, entré, par l’intermédiaire de celle-ci, dans l’entourage de Marie de Médicis, Claude et Henri, appartenant à l’entourage de Richelieu en 1627 ; Charles de Saint-Germain d’Apchon, seigneur de Tournelles (ou Tournoël), qui a épousé Lucrèce de Gadaigne (ou Gadagne) ; Gilbert de Saint-Germain d’Apchon, seigneur de Montrenard, qui a épousé Françoise de Fresnel ; François et Guillaume de Saint-Germain d’Apchon ; Hélène de Saint-Germain d’Apchon ; Françoise de Saint-Germain d’Apchon, religieuse. [↩]
2. Voir le courrier que Richelieu adresse au prince de Condé le 12 avril 1627, dans Denis-Louis-Martial Avenel – éd . -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome II, p. 428-429 ; et dans Pierre Grillon – éd. -, Les papiers de Richelieu, section politique intérieure, correspondance et papiers d’État. Tome II : 1627, Paris, éditions A. Pédone, 1977, p. 141. [↩]
3. Voir le courrier que Sylvestre Crugy de Marcillac adresse à Richelieu, de Toul, le 7 août 1636, translation publiée en ligne, texte 728. [↩]
4. Richelieu au comte d’Harcourt, 5 septembre 1641, dans Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, ouvrage cité, tome VII, p. 878. [↩]

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