François de Bassompierre (1579-1646), né à Haroué, en Lorraine, est le fils de Christophe de Bassompierre et de Louise Le Picart dite « de Radeval ». Il embrasse la carrière des armes et se met au service de la France. Chevalier des ordres du Roi, il est colonel général des Suisses en 1614 et exerce par commission la charge de grand maître de l’artillerie au sièce de Châteauporcien en 1617, avant d’être blessé lors du siège de Rethel, au mois d’avril de la même année.

Il sert en qualité de maréchal de camp lors de la bataille des Ponts-de-Cé en 1620, puis aux sièges de Saint-Jean-d’Angély, de Montheur, de Royan, de Carmain et de Montpellier. Il est promu maréchal de France en 1622.

Il est également chargé d’importantes missions diplomatiques en Espagne (1621), en Suisse (1625), et en Angleterre (1626).

Il participe ensuite au siège de La Rochelle et commande au Pas-de-Suze en 1629, puis contre les Huguenots en Languedoc.

Après la journée des Dupes, il est arrêté (février 1631) et embastillé sur ordre de Richelieu, qui ne lui pardonne pas ses liens avec la Reine mère et avec la famille de Guise. Il se démet de sa charge de colonel des Suisses au printemps 1635, au profit de Pierre-César du Cambout, marquis de Coislin, parent de Richelieu. À la même époque, il courtise en détention Marie Creton d’Estournel, dame de Gravelle, incarcérée, comme lui, à la Bastille ((Voir les « Extraits du procès de La Gravelle et Le Tonnelier », avril-mai 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 235-245 ; Antoine Adam (éd.), Historiettes de Tallemant des Réaux, ouvrage cité, tome 1, p. 1209. L’anecdote est confirmée par les Mémoires de Pierre La Porte. Voir aussi Mathieu Lemoine, La Faveur et la Gloire : le maréchal de Bassompierre mémorialiste (1575-1646), Paris, Presses de l’université de Paris-Sorbonne, 2012, p. 115 ; Mathieu Lemoine évoque même la naissance d’un enfant, ibidem, p. 127 note 110.)). 

Il n’est libéré qu’en 1643. Il a épousé secrètement la fille du duc Henri de Guise, « le Balafré », Louise Marguerite de Lorraine, dont il n’a pas d’héritier. Il a cependant deux fils, François de La Tour-Bassompierre, dit « le comte de La Tour », né de la liaison qu’il entretien avec la princesse Louise-Marguerite de Conti, et Louis de Bassompierre (1610-1674), évêque de Saintes en 1647, né d’une liaison avec Marie-Charlotte de Balzac d’Entraigues, sœur d’Henriette de Balzac d’Entraigues, marquise de Verneuil. Ses paternités étaient connues de tous.

Il a laissé des mémoires, Journal de ma vie [éd. Michaud et Poujoulat], coll. Nouvelle collection des mémoires pour servir à l’histoire de France, Paris, 1837, 2^e série, t. VI.

Voir aussi père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France… tome septième, Paris, chez les libraires associés, 1733, p. 464 et 467 ;

Antoine Adam (éd.), Historiettes de Tallemant des Réaux, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 1, p. 598-599, 1204-1205, 1207.

Texte 729,

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