Gaspard III de Coligny (1584-1646), maréchal de Châtillon, comte de Coligny, seigneur de Châtillon-sur-Loing, est le fils aîné de François de Coligny (1557-1591), amiral de Guyenne, et de Marguerite d’Ailly, le petit-fils de l’amiral Gaspard II de Coligny assassiné lors de la Saint-Barthélemy.
Il reçoit d’abord les charges de gouverneur de Montpellier et d’amiral de Guyenne en 1601. Maréchal de camp en 1616, gouverneur d’Aigues-Mortes de 1619 à 1622, il est également colonel général de l’infanterie puis reçoit le bâton de maréchal de France en juin 1622.
En 1635, il est placé par Louis XIII à la tête de l’armée française envoyée en Flandres combattre les Espagnols, en raison de son indéfectible loyauté et de sa proche parenté avec le prince d’Orange. La correspondance laissée par l’homme de guerre donne le récit le plus immédiat du déclenchement des hostilités contre l’Espagne. Louis XIII lui confère d’abord le grade de lieutenant général, et lui confie une armée réunie à la frontière orientale du royaume destinée à s’opposer en Picardie ou en Champagne à toute offensive potentielle de troupes espagnoles, ou de troupes engagées aux côtés de Philippe IV, à l’instar de celles du duc Charles IV. Il revient ensuite aux hommes placés sous les ordres du maréchal de Châtillon de mener les premiers assauts contre les armées du roi d’Espagne engagées en Flandres et placées sous les ordres du Cardinal-infant, après la déclaration de guerre (mai 1635). En compagnie du maréchal de Brézé, auquel il ne cesse de se quereller, il remporte la bataille d’Avein le 20 mai 1635 et ne peut qu’assister, impuissant, au saccage, par ses troupes, de la ville de Tirlemont (8 et 9 juin), puis à leur complet délitement, faute de vivres et de subsides.
En 1638, commandant en chef de l’armée d’Artois avec le maréchal de La Force, il entreprend vainement le siège de Saint-Omer, puis parvient à s’emparer d’Arras en 1640. En 1641, il est lourdement défait à la bataille de La Marfée. Il est créé duc de Coligny par brevet du 18 août 1643. Il a épousé, en 1615, Anne de Polignac.
Voir aussi Jean du Bouchet, Preuves de l’histoire de l’illustre Maison de Coligny…, Paris, chez Jean du Puis, 1662.
La correspondance du maréchal de Châtillon rédigée en 1635 a fait l’objet d’une publication dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’oeil et la plume de Richelieu, correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020.
Textes 166, 259, 475, 732, 739, 744, 781, 798,
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (21 avril 2022). Coligny (Gaspard de, maréchal de Châtillon). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 19 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpmi