Ferdinand II de Médicis (1610-1670), grand-duc de Toscane, est le fils de Côme (Cosme) II de Médicis (1590-1621), grand-duc de Toscane, et de Marie Madeleine d’Autriche († 1^er novembre 1631). Il est le petit-fils de Ferdinand I^er de Médicis († 1609), grand-duc de Toscane, et de Christine de Lorraine (1565-1637). Par son père, il est encore le cousin issu de germain de Marie de Médicis, elle-même fille du grand-duc François de Médicis décédé sans héritier mâle en 1587 ; par sa mère, il est le neveu de l’empereur Ferdinand II.

Âgé de seulement onze ans à la mort de son père, Ferdinand II de Médicis hérite du grand-duché de Toscane sous la co-régence de sa mère et de sa grand-mère maternelle, puis sous la régence unique de cette dernière, qui accueille, en 1634, et pour trois ans, à Florence, son neveu et sa nièce, Nicolas-François et Claude de Lorraine. Il endosse lui-même les responsabilités gouvernementales le 14 juillet 1628. C’est également en 1634 que le grand-duc de Toscane charge son résident à la cour de France, Jean-Baptiste Gondi, de faire connaître à Louis XIII et à Richelieu son souhait du retour de Marie de Médicis à Florence¹. Le parent de la Reine mère réitère en 1637 l’accord qu’il a donné, mais la souveraine refuse l’hospitalité qui lui est offerte.

Ni Ferdinand II de Médicis, tenu vis-à-vis de Philippe IV d’Espagne par la question de l’État des Présides, et vis-à-vis du pape Urbain VII par celle du duché d’Urbino, ni le sénat de Venise, ni Alphonse III d’Este, duc de Modène, qui s’est vu promettre par le roi catholique la principauté de Corrège, n’adhèrent au traité de Rivoli, signé le 11 juillet 1635, par les représentants du roi de France, de Victor-Amédée I^er, duc de Savoie, d’Édouard I^er Farnèse, duc de Parme, et de Charles I^erde Gonzague-Nevers, compromettant ainsi la portée de la ligue italienne envisagée par Richelieu pour s’opposer à l’influence espagnole en Milanais.

Il épouse, en 1637, Vittoria della Rovere (1622-1694), fille du duc d’Urbino, dont il ne peut récupérer les États, dévolus au souverain pontife. Leur fils aîné, futur grand-duc Côme III de Médicis, né en 1642, convole, en 1661, avec Marguerite Louise, fille du duc d’Orléans et de sa seconde épouse, née Marguerite de Lorraine. Leur fils cadet, François Marie de Médicis (1660-1711) accède à la pourpre cardinalice en 1686.

Voir Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome I, p. 761 note et p. 766 note ; le courrier que Louis XIII adresse à Ferdinand II de Médicis, sous la dictée de Richelieu, vers le mois de juillet 1623, ibidem, p. 768 ; tome II, p. 448 note.

Voir aussi Anna Blum, « Les sages jalousies » : la diplomatie française en Italie à l’époque de Richelieu et de Mazarin, thèse de doctorat d’histoire, soutenue à l’université de Paris-Sorbonne, dir. L. Bély, 2010, p. 39-40, p. 439 ;

Sven Externbrink, „Le Cœur du Monde“ : Frankreich und die norditalienischen Staaten (Mantua, Parma, Savoyen) im Zeitalter Richelieus (1624-1635). Münster-Hamburg-London, s.d., thèse soutenue à l’université de Marburg en 1997, p. 281-283.

Textes 745, 763, 

1. Jean-François Dubost, Marie de Médicis : la reine dévoilée, Paris, Payot, 2009, p. 824 et p. 975 note 67. [↩]

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