Louis Testu, chevalier du guet, à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, Paris, 2 avril 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 813, f° 251. Original de la main d’un secrétaire. Pour le classement : « donne avis du départ d’un homme qu’il avait demandé à Monsieur le Cardinal ».

Monsieur,

L’homme que vous avez demandé à Monseigneur le Cardinal est parti dimanche matin et s’en va droit à la maison où vous avez pouvoir pour de là vous envoyer un homme pour vous donner avis de son arrivée, lequel n’entrera à la ville de le soir, en s’en ira droit à la maison où est votre train, ainsi que je lui ai dit.

Il pourra <…> s’approche la ville afin que, si voulez parler à lui-même, qu’il était plus proche et y sera mercredi au soir.

Ledit homme arrivera vers vous, qui vous portera un billet de mondit seigneur, et je vous assure qu’il fera tout ce que vous ordonnerez fort fidèlement et diligemment en lui facilitant le moyen de l’exécuter. Il y est d’autant plus obligé en ce que vous lui avez fait l’honneur de le nommer.

Je crus que vous n’auriez point désagréable, trouvant la conduite de Monsieur de Fourille [sic, Frouville ?], qui s’en va chez lui, que je vous donnasse avis de ce partement [départ] afin que, si vous avez quelque ordre à changer, que vous le puissiez faire. Je ne me puis imaginer que ne vous ennuie bien en ce pays-là, l’exercice que vous y fait étant bien différent de celui d’ici. Mais je veux croire que cela ne durera pas longtemps, ce que je souhaite en mon particulier afin de pouvoir avoir l’honneur de vous voir et cependant je vous supplie très humblement de me conserver toujours part en l’honneur de vos bonnes grâces, lesquelles j’estime bien fort et croirez que je serai toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Testu

De Paris, ce deuxième avril 1635

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