Jean, baron de Vieuxpont, est un gentilhomme du duc d’Orléans, qu’il suit en exil au tout début des années 1630. Il est un temps gouverneur de Saint-Dizier¹.

Compromis dans les cabales fomentées par le duc d’Orléans en 1632, le baron de Vieuxpont s’est pris de querelle avec Charles du Plessis de Besançon à la suite d’insultes proférées contre le Roi en juin 1634. Les frères Havart de Senantes sont les témoins de Jean de Vieuxpont, à l’occasion de la confrontation des deux hommes, Nicolas de Havart blesse alors au bras Charles du Plessis de Besançon, qui avait pris la défense du Roi, insulté par Vieuxpont.

Puis, au cours d’un duel, Vieuxpont tue un gentilhomme champenois, Brantigny, le 27 août de la même année².

Louis XIII exclut Jean de Vieuxpont de toute amnistie lors du traité d’Écouen (2 octobre suivant). 

Au début de l’année 1635, le baron de Vieuxpont, qui est aussi un proche de Puylaurens et de Charles d’Escoubleau du Coudray-Montpensier, déclare publiquement souhaiter la mort du Roi et est dès lors convaincu du crime de lèse-majesté. Alors qu’il pensait se rendre en Franche-Comté afin d’y trouver un refuge sûr, il est arrêté à Dijon courant mai 1635, et emprisonné à Vincennes³. 

Après la mort de Richelieu, il prend la tête du régiment du duc d’Orléans. Il se distingue en 1644 au siège de Gravelines, puis à Mardyck en 1645 et à Dunkerque en 1646. Blessé devant Ypres en 1648, il succombe à ses blessures. 

Voir aussi Denis-Louis-Martial Avenel(éd.), Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, voir t. IV, p. 641-642 et 701-702.

Loïc Capron, dans son édition de la correspondance de Guy Patin, indique qu’il s’agit de Jean de Vieuxpont⁴.

François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois évoque aussi Henri de Vieuxpont (ou Vieux-Pont, † 27 juillet 1670), fils du baron Jean V de Vieuxpont et de sa seconde épouse, Catherine de Bauffremont⁵.

Texte 751,

1. Selon un courrier que René Augier adresse à Balthazar Gerbier, de Paris, le 2 juin 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 284. [↩]
2. Voir le courrier que Raoul d’Amontot adresse à Richelieu, de Bruxelles, le 17 juin 1634, et celui qu’il adresse, le 27 août, à Claude ou Léon Bouthillier, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 563 et tome 2, p. 162-163. Ce deuxième épisode est aussi mentionné par Henri de Campion, dans ses Mémoires, Paris, chez P. Jannet, 1857, p. 32-33. Voir également Edme-Jacques Genet – éd. –, Table ou abrégé des cent trente-cinq volumes de de la Gazette de France depuis son commencement en 1631…, Paris, imprimerie de la Gazette de France, 3 volumes, 1766-1768, tome troisième, p. 342. [↩]
3. Voir le courrier que le médecin Guy Patin adresse à Claude II Belin, le 4 juillet 1635, Loïc Capron – éd. -, Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, document publié en ligne, consulté le 12/03/2024. [↩]
4. Voir le courrier que le médecin Guy Patin adresse à Claude II Belin, le 4 juillet 1635, Loïc Capron – éd. -, Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, document publié en ligne, consulté le 12/03/2024. [↩]
5. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse…, troisième édition, tome dix-neuvième, Paris, chez Schlesinger frères, 1876, col. 729. [↩]

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