Nicolas II de Havart, seigneur de Senantes, est le troisième fils de Nicolas de Havart, seigneur de Senantes, et de Madeleine de Soltun. Il est le frère aîné de François de Havart, seigneur puis marquis de Senantes. La fratrie compte également deux garçons plus âgés, Louis et Isaac, respectivement, chevalier de Mate et bénédictin à Coulomb¹. Comme François de Havart, Nicolas appartient à l’entourage du duc d’Orléans et, comme son cadet, choisit de s’exiler avec le frère du Roi.

En juin 1634, les frères Senantes sont les témoins de Jean de Vieuxpont, à l’occasion du duel qui oppose ce dernier à Charles du Plessis de Besançon : c’est Nicolas de Havart qui blesse au bras Charles du Plessis de Besançon, qui avait pris la défense du Roi, insulté par Vieuxpont².

De retour en France avec Monsieur à la faveur du traité d’Écouen du 2 octobre 1634, il est cependant arrêté et emprisonné, par Nicolas Bautru, le 14 février 1635, en même temps que son frère François, qu’Antoine de Laage de Puylaurens, que Claude d’Escoubleau, marquis du Coudray-Montpensier, que Charles d’Angennes, comte du Fargis, et que Monsieur de Saint-Quentin³.

Si, dès le mois de mars, le duc d’Orléans sollicite la libération des frères Senantes⁴, ils ne recouvrent liberté qu’en septembre.

Enfin, là encore, comme François de Havart, Nicolas passe au service du duc de Savoie. Il décède colonel de cavalerie et d’infanterie à son service.

Texte 751,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, Paris, chez Antoine Boudet, 1774, t. VII, p. 725. [↩]
2. Voir le courrier que Raoul d’Amontot adresse à Richelieu, de Bruxelles, le 17 juin 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 563. [↩]
3. Voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 9-10. Le traité d’Écouen a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 2, p. 245-248. [↩]
4. Léon Bouthillier, comte de Chavigny, à Richelieu, de Blois, 29 mars 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 178-182, voir au post-scriptum. [↩]