André Lefèvre d’Ormesson (1577-1665) est le fils cadet d’Olivier Lefèvre (1525-1600), seigneur d’Ormesson et d’Eaubonne, président en la chambre des comptes de Paris en 1577, et d’Anne d’Alesso, dame de Lezeau, petite-nièce de saint François de Paule¹. Il épouse, en 1604, Anne Le Prévost († 1652). Olivier Lefèvre d’Ormesson (1616-1684), rapporteur au procès de Nicolas Fouquet, et auteur d’un Journal qui constitue l’une des principales sources concernant l’affaire, jugée au tribunal de l’Arsenal, et le règne de Louis XIV, est leur troisième fils. André Lefèvre d’Ormesson est aussi l’auteur de Mémoires en partie joints au Journal d’Olivier ((Voir M. Chéruel – éd. -, Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson et extraits des mémoires d’André Lefèvre d’Ormesson, Paris, imprimerie impériale, 1860-1861, 2 volumes, voir le tome premier, 1643-1650.)).

André Lefèvre d’Ormesson obtient la charge de conseiller au Grand Conseil puis celle de maître des requêtes, en laquelle il est reçu en 1605².

Il est ensuite intendant de justice, police et finances à Lyon et directeur des finances.

Devenu conseiller d’État, il bénéfice de « lettres d’honneur » en date du 23 janvier 1625³.  

Il acquiert, au cours de sa carrière, une réputation de particulière intégrité : Guy Patin évoque même « son extrême probité et sainteté de vie »⁴.

Comme conseiller d’État, André Lefèvre d’Ormesson reçoit, par lettres patentes en date du 23 juin 1636, en compagnie d’Étienne III d’Aligre, commission pour se transporter en la cour des Monnaies et y faire enregistrer le « nouveau règlement général sur le fait des monnaies, tant de France qu’étrangères », pris le même jour à Fontainebleau,⁵.

En 1657, il est l’un des douze conseillers d’État ordinaires chargés de la réforme du Conseil. Il accède à la dignité de doyen du Conseil, qu’il est le premier à endosser.

C’est également en 1636, le 29 août, que, suivant la tradition familiale, Olivier Lefèvre d’Ormesson est reçu dans une charge de conseiller au parlement de Paris, en la deuxième Chambre des Requêtes⁶.

Voir aussi Roland Mousnier, L’homme rouge ou la vie du cardinal de Richelieu, Paris, Robert Laffont, 1992, p. 73 et p. 720 ;

Jean-François Solnon, article « Ormesson – Olivier Lefèvre d’- », dans François Bluche (dir.), Le dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, p. 1133 ;

Article « Ormesson – Olivier III, Lefèvre d’ », dans cardinal Georges Grente – dir. -, Dictionnaire des Lettres françaises : le XVII^e siècle, Paris, Fayard, 1996, coll. Pochothèque, p. 952-953.

Texte 757,

1. Voir Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome I, p. 547-548. [↩]
2. Michel Popoff – pub. -, ouvrage cité, tome I, p. 548. [↩]
3. Ibidem. [↩]
4. Voir la lettre de Guy Patin à André Falconet, du 13 février 1665, dans Loïc Capron – éd. -, Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, Paris, Bibliothèque interuniversitaire de Santé, 2018, publiée en ligne, consultée le 28/03/2024. [↩]
5. Voir les ordonnances, édits, déclarations et lettres patentes rédigés par Louis XIII en 1636, dans  Guillaume Blanchard, Compilation chronologique contenant un recueil en abrégé des ordonnances, édits, déclarations et lettres patentes des rois de France… tome second, Paris, chez la veuve Moreau, 1715, p. 1642-1650. [↩]
6. Michel Popoff, ouvrage cité, p. 549. [↩]

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