Claude de Hautefort (v. 1580-1632), vicomte de Lestrange, de Privas et de Cheylane, est le fils de René de Hautefort, seigneur du Theil, gouverneur du Puy-en-Velay, et de Marie de Lestrange. Par son mariage avec Marie (ou Paule) de Chambaud, vicomtesse de Privas, il devient donc, du chef de celle-ci, vicomte de Privas. En décembre 1620, son père se démet, en sa faveur, de sa charge de gouverneur du Puy.

En août 1632, et comme son frère puîné, Gilles de Hautefort de Montréal¹, il prend les armes contre le Roi et s’empare de Tournon-lès-Privas lors de la révolte du duc d’Orléans et du duc de Montmorency. Le vicomte de Lestrange est cependant fait prisonnier à Tournon vers le 20 août par M. de La Roque-Massebault, mestre de camp d’un régiment de cavalerie au service du roi de France. L’épisode est relaté dans les Mémoires du cardinal de Richelieu ((M. Petitot (éd.), Paris, Foucault, 1823, p. 165.)). Le maréchal de Créqui annonce sa capture à Richelieu à cette date².  Un courrier de Charles de Machault indique que Richelieu et Louis XIII entendent lui réserver un sort exemplaire³.

Il est exécuté par ordre exprès de Louis XIII le 6 septembre suivant.

Voir aussi Jean-Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France… tome deuxième, Paris, chez l’auteur et chez Artus Bertrand, 1822, p. 108-109 famille de Hautefort.

Textes 187, 274, 297, 327, 543, 877, 878, 901, 905, 926, 934, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le courrier que Michel Particelli d’Hémery adresse à Richelieu, de Montpellier, le 19 juillet 1632, translation publiée en ligne, texte 901. [↩]
2. Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 400. [↩]
3. Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 399. [↩]