Paul d’Arnauld (1595- † v. 1647), seigneur de La Cassagne (ou La Cassaigne), est le fils de Daniel d’Arnauld (1560-1609), seigneur de La Cassagne, premier consul de Nîmes en 1593, et d’Anne de Boileau de Castelnau. 

Huguenot, il est aussi le neveu homonyme de Paul d’Arnauld de La Cassagne (1570-1651), baron du Pouget en 1618, intendant général des gabelles en Languedoc, trésorier général de France¹. Partisan du duc de Rohan, il contribue au ralliement de Nîmes à celui-ci en 1625 et commande un régiment de cavalerie pour le chef protestant². En 1629, il est élu, comme son père avant lui, premier consul de la ville. En 1632, il rejoint les rangs des troupes réunies par le duc de Montmorency pour s’opposer au Roi et soutenir la chevauchée du duc d’Orléans. Arrêté, aucune charge n’est retenue contre lui³. La population de la ville de Nîmes s’oppose en effet à son arrestation par le maréchal de La Force. Michel Particelli d’Hémery, qui se méfie de lui, écrit vers la même date : « La Cassagne, dont il est parlé, est fort puissant dans cette ville [Nîmes]. M. de Montmorency le tient entièrement à lui, et d’effet, lors du premier bruit des entreprises d’Espagne sur Narbonne, M. de Montmorency lui donna commission pour lever des gens de guerre. »⁴. Dans les mois qui suivent l’investissement de Leucate par les Espagnols (1637), il prend spontanément les armes, puis reçoit une commission de capitaine de chevau-légers. Il est mestre de camp d’un régiment de cavalerie en 1642. Il a épousé Louise de Troupel en 1627. 

Louis de La Roque,  Armorial de la noblesse du Languedoc, Montpellier, F. Seguin, 1860-1863, 3 volumes, tome 1, p. 25.

Textes 192, 877, 884, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p.325. [↩]
2. Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 81. [↩]
3. Ibidem. [↩]
4. Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 316, translation publiée en ligne, texte 877. [↩]