Roger de Choiseul (v. 1600-1641 ?), marquis de Praslin, maréchal des camps et armées du Roi, est le fils aîné de Charles de Choiseul, marquis de Praslin, maréchal de France, et de Claude de Cassillac (ou Cezillac) de Cessac. 

Il est le frère de Catherine Blanche de Choiseul-Praslin, épouse de Jacques d’Estampes, baron puis marquis de La Ferté-Imbault, maréchal de France en 1651 ; d’Élisabeth de Choiseul-Praslin, qui épouse, en 1642, Henri de Guénégaud, marquis de Plancy et de Guercheville, et à qui le poète Tristan l’Hermite dédie ses Lettres mêlées¹ ; et de François de Choiseul (1612-1690), marquis de Praslin. 

Lieutenant général en Champagne et bailli de Troyes, il est privé de ses charges en 1626 après s’être battu en duel avec le marquis de Vardes². Pardonné par Louis XIII, Roger du Plessis-Praslin reste cependant encore suspect aux yeux du marquis de Châteauneuf en mai 1632³.

Il peut acquérir la charge de mestre de camp de la cavalerie légère du marquis de Sourdis, et participe à la bataille d’Avein, le 20 mai 1635, aux côtés de Louis de Choiseul, marquis de Francières⁴. 

Ses hésitations à secourir le marquis de Feuquières, devant Thionville, en juin 1639, contribuent au désastre subi par l’armée française. Emprisonné, puis libéré en 1640, il trouve peut-être la mort, sans descendance, lors de la bataille de La Marfée.

Le père Anselme de Sainte-Marie, dans son Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, évoque l’hypothèse selon laquelle le marquis de Praslin serait devenu ermite et serait décédé à Coiffy bien après 1641 (dans la troisième édition de l’ouvrage, revue par le P. Ange et le P. Simplicien, Paris, Compagnie des Libraires, 1728, tome quatrième, p. 853).

Texte 780,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Pierre Gatulle, Gaston d’Orléans, entre mécénat et impatience du pouvoir, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 188. [↩]
2. Son frère François détient également par la suite la charge de lieutenant général au gouvernement de Champagne. Il est aussi gouverneur de Troyes. [↩]
3. Voir le mémoire rédigé par le marquis de Châteauneuf, vers le 31 mai 1632, transcription publiée en ligne, texte 780. [↩]
4. Voir le « Récit de la bataille d’Avein », rédigé le 27 mai 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 261-275, la mention des marquis de Praslin et de Francières se trouve p. 268. [↩]