Arnould (ou Arnoul, Armand) de Nouveau, seigneur de Fromont (ou Frémont, aujourd’hui commune de Ris-Orangis), est d’abord « conseiller du Roi » et maître de sa chambre aux deniers, grand-maître des eaux et forêts de Champagne et de Bourgogne, commandeur et grand trésorier des ordres du Roi¹. Il acquiert la seigneurie de Fromont auprès de François-Auguste de Thou.

En 1632, il succède à Nicolas de Mey dans la charge de surintendant général des postes. Au mois de mai, il bénéficie d’un édit prévoyant « union aux charges de conseillers et surintendants généraux des postes, de tous les pouvoirs et fonctions dont jouissaient les contrôleurs généraux, maîtres des courriers et contrôleurs provinciaux desdites postes et autres »².

En 1633, il apporte de précieuses informations concernant la surveillance et l’ouverture des courriers en provenance des Pays-Bas espagnols³. Il se voit alors offrir par Richelieu un terrain le long de la Grande Rue de Richelieu pour y bâtir un pavillon⁴.

Son rôle déterminant dans l’interception de courriers et d’émissaires ennemis se confirme en 1635⁵.

Il a épousé Charlotte Barthélemy.

Leur fils, Jérôme de Nouveau (1613-1665), baron de Lignières, seigneur de Fromont, devient à son tour surintendant général des postes et relais de France en 1654, et épouse Catherine Girard, à laquelle Tallemant des Réaux a consacré l’une de ses Historiettes, évoquant ses extravagances et les dépenses somptuaires de son mari⁶.

Textes 791, 795, 796, 797, 798, 799, 860, 

1. Alexis Belloc, Les postes françaises : recherches historiques sur leur origine, leur développement, leur législation, Paris, librairie de Firmin-Didot, 1886, p. 70 et suivantes. [↩]
2. Ibidem, p. 71. [↩]
3. Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Richelieu à la conquête de la Lorraine. Correspondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 294-295, translation publiée en ligne, texte 796. [↩]
4. Voir Michel Carmona, Les diables de Loudun : sorcellerie et politique sous Richelieu, Paris, Fayard, 1988, p. 152. [↩]
5. Voir le courrier de René Augier à Balthazar Gerbier d’Ouvilly, du 25 mai 1635, ou celui du père Chanteloube à Henri Choart, seigneur de Buzenval, de la même date, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, “La raison de guerre” : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2016, p. 250-253 – translation publiée en ligne, texte 798 – et p. 256-257 – translation publiée en ligne, texte 799 -. [↩]
6. Voir Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome II, p. 451-452, 1141, 1290. [↩]

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