Claude de Bullion à Richelieu, Paris, 7 juin 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 802, f^° 220. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 251.

Monseigneur,

J’ai su par M. Bouthillier plus tôt votre guérison que votre maladie, dont je me réjouis infiniment. Dieu a regardé de son œil de père, et le Roi et le royaume, en vous rendant votre santé, y étant en toutes façons nécessaire comme vous êtes. Je vous ai écrit il y a fort peu, sur le fait des postes, dont j’estime que MM. Ferrand et Martin vous entretiendront¹. Ma santé ne peut revenir. Je tâcherai de partir au premier jour, et d’aller aux champs afin que Dieu me fasse la grâce d’être bientôt auprès de vous, le suppliant de tout mon cœur de vous conserver en santé longue et heureuse vie, comme étant, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur, 

Bullion

De Paris, le VII juin

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le courrier adressé par Claude de Bullion à Richelieu, le 5 juin, translation publiée en ligne, texte 791. [↩]