Le comte Lodovico d’Isolani (ou Johann Ludwig Hektor d’Isolani, Isolany) (1586-1640), de naissance italienne, est à la tête des régiments de cavalerie croate au service de l’empereur Ferdinand II au cours des années 1630. Richelieu lui-même a porté en interligne d’un courrier adressé au Roi en 1636 qu’Isolani était un « fidèle de l’Empereur »¹.

Au cours de l’automne 1632, les contingents du comte d’Isolani s’opposent à plusieurs reprises à ceux du duc Bernard de Saxe-Weimer : le 13 octobre, ce dernier bat sévèrement Isolani à Hildburghausen (en Thuringe), mais l’Italien prend sa revanche un mois plus tard en empêchant les Suédois de passer la Rippach, non loin du village de Poserna, en Saxe-Anhalt². C’est dans ces circonstances qu’Isolani prend part à la bataille de Lützen, le 16 novembre 1632, en affrontant à nouveau les soldats de Bernard de Saxe-Weimar³. Le roi Gustave-Adolphe de Suède trouve la mort lors des engagements.

En 1634, après la bataille de Nördlingen (6 septembre), Isolani parvient à s’emparer des bagages de Bernard de Saxe-Weimar, contenant de nombreux objets précieux⁴.

Les troupes placées sous les ordres des deux hommes s’affrontent encore en 1636 : le 19 septembre, les contingents français et weimariens prennent l’avantage, annonçant la victoire de Saint-Jean-de-Losne au tout début du mois de novembre⁵.

Fin août 1637, Lodovico Isolani, avec Jean de Werth, contraint encore le duc de Saxe-Weimar à lever le siège de Kenzingen, en Bade-Wurtemberg⁶.

Voir aussi Henri Sacchi, La guerre de Trente Ans : tome III, Cendres et renouveau, Paris, éditions L’Harmattan, 2003, 2^eédition, p. 65 et p. index p. VIII.

Texte 798,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Richelieu à Louis XIII, de Rueil, le 19 mai 1636.Le document a été publiée par Denis-Louis-Martial Avenel, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, voir au tome V, p. 466-468, d’après l’original sans signature de la main de Denis Charpentier, et la minute au même volume manuscrit de la main du secrétaire de la nuit. [↩]
2. Vicomte de Noailles, Épisodes de la guerre de Trente Ans : Bernard de Saxe-Weimar (1604 à 1639) et la réunion de l’Alsace à la France, Paris, Perrin, 1908. Consultable sur Gallica, voir p. 43. [↩]
3. Ibidem, p. 48. [↩]
4. Ibidem, p. 126. [↩]
5. Ibidem, p. 196. [↩]
6. Ibidem, p. 236. [↩]