Nicolas Goulas (1603-1683), seigneur de La Mothe (ou La Motte, en Brie), est le fils de Jean Goulas († 1613), « trésorier de l’extraordinaire des guerres », et de « Marie Grangier Liverdis »¹, ou, selon Pierre Gatulle, le fils de « Nicolas Goulas (1556-1613), trésorier des Ligues suisses puis de l’Ordinaire des guerres », et de Marie Grangier². Pierre Gatulle mentionne cependant que Nicolas Goulas est placé en 1613 sous la protection juridique de Pierre Malo, mari de l’une de ses sœurs, Marie Goulas, « seconde fille de Jean Goulas »³. Il est aussi le cousin germain de Léonard et de Claude Goulas, respectivement secrétaire des commandements et intendant, ou contrôleur, des Maisons du duc d’Orléans⁴.

Il entre au service du duc d’Orléans en 1626 comme gentilhomme ordinaire, sur la recommandation de Léonard Goulas⁵. La distinction, dans les sources, de Léonard et de Nicolas Goulas, est rendue difficile à la fois par leur proximité mutuelle et par leur proximité avec le frère du Roi. L’historiographie les concernant est souvent contradictoire.

En qualité de domestique de Monsieur, Nicolas Goulas bénéficie de l’amnistie royale à la fin de l’année 1632, alors que Léonard Goulas est condamné à mort par contumace, par le parlement de Dijon, le 14 janvier 1633⁶.

Nicolas Goulas est l’auteur de Mémoires, dédiés à Charles Malo, son neveu, fils de Pierre Malo, qu’il rédige, après une Vie de M. Goulas [Léonard Goulas], avec La défense de feu M. Goulas, pour réhabiliter la mémoire de son cousin mise en cause par Claude de Bourdeille, comte de Montrésor, dont les propres Mémoires, sont publiés à Cologne, entre 1663 et 1665⁷.

Voir Charles Constant (éd.), Mémoires de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d’Orléans, Paris, 1879-1882, 3 volumes ;

Noémi Hepp (éd. pour la Société de l’histoire de France), Mémoires et autres inédits de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d’Orléans…, Paris, librairie Honoré Champion, 1995, passim ;

Pierre Gatulle, Gaston d’Orléans, entre mécénat et impatience du pouvoir, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 384-385 ;

Sophie de Laverny, Les domestiques commensaux du roi de France au XVII^e siècle, Paris, Presses de l’université de Paris-Sorbonne, 2002, p. 480.

Texte 800,

1. Eugène Griselle  – pub. -, Maisons de la Grande Mademoiselle et de Gaston d’Orléans, son père, Paris, éditions de documents d’Histoire, 1912, p. 6. [↩]
2. Pierre Gatulle, Gaston d’Orléans, entre mécénat et impatience du pouvoir, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 385. [↩]
3. Ibidem. [↩]
4. Nouvelles archives de l’art français : recueil de documents inédits publiés par la Société de l’art français, Paris, J. Baur, librairie de la société, 1873, p. 329. [↩]
5. Noémi Hepp – éd. pour la Société de l’histoire de France -, Mémoires et autres inédits de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d’Orléans…, Paris, librairie Honoré Champion, 1995, p. 34. [↩]
6. Charles Constant – éd. -, Mémoires de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d’Orléans, Paris, 1879-1882, 3 volumes, tome 1, p. 210 ; MM. Isambert, Decrusy et Taillandier, Recueil général des anciennes lois françaises… table, Paris, Belin-Leprieur, libraire-éditeur et Verdière, libraire, 1833, p. 308. [↩]
7. voir Noémi Hepp – éd. -, Mémoires et autres inédits de Nicolas Goulas, gentilhomme ordinaire de la chambre du duc d’Orléans…, Paris, librairie Honoré Champion, 1995, p. 13, p. 35 et p. 185 et suivantes. [↩]

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