Antoine Coëffier de Ruzé, marquis d’Effiat, à Richelieu, Nomeny, 14 juin 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 10, f^° 410-411. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 261.

Monseigneur,

M’étant donné l’honneur de vous écrire hier amplement par le sieur de Miraumont, je craindrais vous être trop importun si j’employais en celle-ci autre chose que le renouvellement de mes vœux, aussi que la lettre que nous nous donnons d’écrire au Roi contient tout ce que je vous pourrais mander. Je vous dirai seulement que pour avancer toujours besogne, nous allons demain prendre le logis du Pont-à-Mousson, et que mercredi je me donnerai l’honneur de voir M. de Lorraine, m’ayant [envoyé] un gentilhomme pour me dire qu’il désirait me parler. Et pour cet effet, j’ai consenti au désir qu’il a de notre entrevue, où j’essaierai de ne rien gâter, et de faire en sorte que ce gentilhomme ne trompera point ce marchant [sic], me tenant dans les termes contenus dans la lettre du Roi. Sitôt que je serai demain arrivé au Pont-à-Mousson, je vous dépêcherai un autre courrier, pour vous tenir averti de moment à moment de tout ce qui tombera à notre connaissance étant, Monseigneur, votre très humble, très obéissant, très obligé et très fidèle serviteur, 

d’Effiat

À Nomeny, ce 14^e juin 1632

Monseigneur, si vous faites faire de nouvelles levées, M. de Saint-Germain-Beaupré peut faire une très bonne compagnie de cent mestres au pays de la Marche.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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