Jacques Timoléon de Beaufort-Montboissier (1594-1666), marquis de Canilhac [ou Canillac], est le fils de Jean-Timoléon de Beaufort-Montboissier, marquis de Canilhac, et de Gasparde Mitte de Miolans. Il est aussi par sa mère le neveu du marquis de Saint-Chamond.

En 1632, il est dépêché par François de Noailles, lieutenant général du Roi au gouvernement d’Auvergne, au château de Vodable, dont le duc d’Orléans est parvenu à s’emparer, afin d’obtenir la reddition de Santerre que Monsieur y a laissé. Sur ordre de Louis XIII, le marquis de Canilhac supervise également la destruction du château de Merle. En 1635, il sert en Italie, aux côtés du duc de Rohan, qui le désigne, dans ses Mémoires, sous le titre de « baron de Canillac ». Il participe à la bataille de Bormio, le 3 juillet, puis contribue à nouveau à la déroute des Impériaux le 31 août. En 1640, il tue, lors d’un duel, Louis Ricard de Gourdon de Genouillac, marquis de Vaillac. Il est condamné à mort par contumace à deux reprises par le parlement de Toulouse puis par les Grands Jours d’Auvergne (1666) à l’époque de l’introduction des commissaires royaux en Gévaudan auxquels il s’oppose. Il a épousé Catherine Mathel de Tréfort.

Joseph-François Michaud et Jean-Joseph-François Poujoulat (dir.), Mémoires du duc de Rohan, tome cinquième de la Nouvelle collection des mémoires pour servir à l’histoire de France, Fontenay-Mareuil Pontchartrain, Rohan, Paris, chez l’éditeur du commentaire analytique du Code civil, 1837, p. 625, note 4 ;

Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, ouvrage cité, tome huitième, p. 165 ; Jean-Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France…, tome dixième, Paris, chez l’auteur, 1829, p. 32.

Textes 212, 237, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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