Jacques Raoul (1589-1661)¹ est le fils de Guillaume Raoul, seigneur de La Guibourgère, et de Jeanne Simon. Né à Nantes, il accède à la charge de conseiller au parlement de Rennes en 1616, et épouse, en 1618, Yvonne Charette, fille de René Charette, sénéchal et maire de Nantes durant la période 1609-1611. Il devient à son tour sénéchal de Nantes au début des années 1620, puis maire de la ville entre 1621 et 1623, sur décision royale².

À la mort de son épouse, il choisit d’abandonner l’état laïc. Il reçoit la tonsure de l’évêque de Nantes, Philippe Cospéau, et succède à son oncle paternel, Michel Raoul, comme évêque de Saintes, en 1631, sur résignation préalable de ce dernier (juillet 1630). Il est cependant empêché de siéger aux États de Bretagne qui se réunissent à Nantes en juin 1632, à la suite de pressions politiques³.

Proche de saint Vincent de Paul, il s’attache tout particulièrement à promouvoir la Contre-Réforme dans les ressorts successifs qui sont les siens. Il reçoit un brevet de nomination à l’évêché de Maillezais en date du 26 novembre 1646, avant d’être consacré premier évêque de La Rochelle en 1648, après le transfert du siège épiscopal.

Voir aussi Frédéric Saulnier, Le parlement de Bretagne (1554-1790) : répertoire alphabétique et biographique de tous les membres de la cour…, Rennes, J. Plihon et L. Hommay, 1909, 2 volumes, tome II, p. 743-744.

Texte 819,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Ces deux dates sont données par Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 688 . [↩]
2. Guy Saupin, Nantes au XVII^e siècle : vie politique et société urbaine, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1996, p. 158. [↩]
3. Voir le courrier qu’il adresse alors à Richelieu, de Nantes, le 17, translation publiée en ligne, texte 819. [↩]