Jean du Tillet, seigneur de Gouaix, en Brie, est le fils aîné d’Élie du Tillet, seigneur de Gouaix, maître d’hôtel du Roi, et de sa première épouse, Philippe Viole¹. Il est le petit-fils de Jean du Tillet († 1570), seigneur de La Salle-de-Rais et d’Aulaigne, greffier civil au parlement de Paris, auteur du Recueil des Roys de France publié en 1580. Il est enfin le frère de Jacques du Tillet, gentilhomme servant de la bouche du Roi en 1602.

Titulaire de la charge de conseiller au Grand Conseil, il devient maître des requêtes le 21 janvier 1612.

Quentin Muller signale que les sources le qualifient de maître des requêtes de Marie de Médicis ou de maître des requêtes ordinaire de l’hôtel du Roi², ayant reçu cette charge en récompense des services rendus.

Par commission en date du 20 juin 1632, six jours avant la signature, par le duc de Lorraine et le roi de France, du traité de Liverdun, il est nommé « intendant de justice » à Bar-le-Duc, puis, par commission datée du 24 juin 1632, « intendant des finances et domaine » à Bar-le-Duc et pays barrois³. Les lettres patentes du 24 juin le chargent aussi du « maintien dans leurs fonctions des officiers de justice de Bar »⁴. Sa mission s’achève dès le 26 juin, à la signature du traité de Liverdun.

La Chesnaye-Desbois signale qu’il est maître des requêtes honoraire en 1635, puis résigne sa charge deux ans plus tard⁵.

Il a épousé, en 1597, Marie de La Vergne, fille de Jean-Jacques de La Vergne et de Marie Fèvre de Caumartin.

De leur union naît un fils, Jean III du Tillet, seigneur de Saint-Leu, Gouaix, Loré, Mauny et de Clère, reçu conseiller au parlement de Paris le 3 février 1623, en la première chambre des Enquêtes, puis conseiller en la Grand-Chambre en 1654, qui convole en premières noces avec Marie (ou Madeleine) de Bragelongne († 1649), devenant ainsi le gendre de Pierre de Bragelongne, conseiller d’État et trésorier général de l’extraordinaire des guerres, et le beau-frère de Pierre de Bragelongne (1606-1643), conseiller d’État, trésorier général de l’extraordinaire des guerres par démission de son père. 

 Jean III du Tillet convole en secondes noces avec Marie Dorat.

Du mariage de Jean III du Tillet et Madeleine de Bragelongne naît un fils, Séraphin du Tillet, seigneur de Loré et de Rancé, le 21 juin 1632.

Voir Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome II, p.  970, 1001 et 1015 ;

Voir aussi Quentin Muller, Les intendances françaises de l’espace lorrain au XVII^e siècle (1619-1698), thèse de doctorat d’Histoire, sous la direction de Laurent Jalabert et d’Olivier Chaline, soutenue à l’université de Lorraine, le 27 octobre 2023, 2 volumes, tome 1, p. 74, 90, 100, 176-177 ;

François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire, généalogique, héraldique, historique et chronologique…, tome VI ou troisième du supplément, Paris, chez Duchesne, 1761, p. 409.

Texte 837,

1. Michel Popoff indique qu’Élie du Tillet contracte une seconde union avec Marie Le Fèvre de Caumartin, veuve, en 1589, de Jean-Jacques de La Vergne, et qu’il accède à la charge de grand-maître des eaux et forêts de Champagne, Brie, Bourgogne et Auvergne. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, tome II, p. 970, 1001, et 1015. [↩]
2. Quentin Muller, Les intendances françaises de l’espace lorrain au XVII^e siècle (1619-1698), thèse de doctorat d’Histoire, sous la direction de Laurent Jalabert et d’Olivier Chaline, soutenue à l’université de Lorraine, le 27 octobre 2023, 2 volumes, tome 1, p. 78 note 431. [↩]
3. Les commissions ont été publiées par J.-A. Schmit, « Sept actes inédits relatifs à la première occupation de la Lorraine, 1632-1633 », Mémoires de la Société d’archéologie lorraine, 1873, p. 240-254, voir p. 242 et p. 247-248. [↩]
4. Ibidem, p. 249-250. [↩]
5. Michel Popoff – pub. -, Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753), ouvrage cité, tome II, p. 970. [↩]

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