Nicolas Ridolfi est issu d’une illustre famille florentine, apparentée aux Médicis. Né vers 1576, il est le fils de Giovanfrancesco Ridolfi et de Constanza Ugolini. Il est aussi le frère du cardinal Ottavio Ridolfi (1582-1624), promu à la pourpre cardinalice par le pape Grégoire XV en 1622, la même année que Richelieu, puis évêque d’Agrigente l’année suivante.

Nicolas Ridolfi est d’abord lecteur, puis maître des étudiants au couvent dominicain de La Minerve. Il devient maître en théologie en 1616 et provincial de la province de Rome en 1619. Nommé maître du Sacré Palais par Urbain VIII, Nicolas Ridolfi est élu à l’unanimité maître général des frères prêcheurs en 1629. Au cours des années 1630, il utilise Jean-Baptiste Carré pour réformer l’ordre des dominicains en France, en particulier le grand couvent de la rue Saint-Jacques à Paris, et tenter d’influencer Richelieu en matière de diplomatie. Le Pape le démet de sa charge en 1642 et le fait incarcérer. Il n’est libéré qu’en 1650, date à laquelle Innocent X le rétablit dans ses fonctions, à la suite du décès de Thomas Turca, le successeur de Nicolas Ridolfi à la tête des dominicains. Ridolfi décède quelques semaines plus tard.

Voir Ninon Maillard, Droit, réforme et organisation nationale d’un ordre religieux en France : le cas de l’Ordre des Frères Prêcheurs (1626-1660), thèse de doctorat de droit, dir. Pr. J. Poumarède, soutenue à l’université de Toulouse I, octobre 2005, en particulier p. 17-18 et p. 63-69.

Textes 214, 337, 641, 779, 862, 876, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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